Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé jeudi que des défis restent encore à relever pour assurer au secteur de la pêche et des ressources halieutiques la place qui devrait être la sienne dans la dynamique socio-économique du pays. A cet égard, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement, au cours d'une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents secteurs, aux fins "d'oeuvrer avec constance pour permettre l'émergence de véritables pôles d'activités économiques". Le secteur halieutique en Algérie sortira-t-il la tète de l'eau ? Le président Bouteflika a préconisé dans ce sens une série de mesures, dont le développement de l'outil de production du secteur, tant en amont qu'en aval de ses activités, par l'encouragement de l'investissement privé et le partenariat. Il a recommandé également l'amélioration des capacités des infrastructures portuaires de pêche et le développement des superstructures de soutien à l'outil de production à terre, aussi bien en amont qu'en aval de l'activité de production. Le président de la République a assuré, en outre, que l'Etat poursuivra son soutien "en faveur de l'investissement productif dans le cadre des systèmes de crédit et de financement en vigueur". Le chef de l'Etat a noté, par ailleurs, avec satisfaction le développement des capacités nationales d'études et de recherches-développement capables d'asseoir une croissance endogène du secteur. Rappelant l'importance du secteur de la Pêche et des ressources halieutiques, le président Bouteflika a estimé que ce secteur dispose d'un potentiel appréciable, tant maritime qu'aquacole, en mesure de jouer un rôle dans la contribution à la sécurité alimentaire du pays et la création d'emplois. De son côté, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smail Mimoun, a, par ailleurs, affirmé dans son exposé, présentant la situation du secteur durant la période 2000-2007, qu'une série de mesures ont été mises en place pour conforter l'acte de production considéré comme le levier de la politique économique du secteur. Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a tracé trois plans quinquennaux le premier est relatif à l'aquaculture, le second : à la pêche maritime et océanique et le troisième au soutien à la pêche artisanale. Ces trois plans ont mis en objectifs l'augmentation de la production jusqu'à environ 230 000 t/an, l'augmentation du niveau de consommation nationale des produits de la pêche à 6,2 kg/h/an, la création de 100 000 postes d'emploi en plus des rentes en devise. Les objectifs à atteindre sont non seulement basés sur l'augmentation des captures mais aussi une pêche économique, intégrée, durable, responsable, professionnelle et écologique. Le ministre a révélé, également, que six grands domaines d'activité ont été ciblés pour assurer le décollage économique du secteur. Il s'agit de la modernisation des pêches maritimes, de la préservation et l'accroissement des ressources halieutiques, du développement des industries de soutien, du développement durable de l'aquaculture en tant que ressource de l'avenir, de la promotion des activités de formation et du développement de la recherche appliquée.