La dernière mesure décidée par le gouvernement de venir en aide à 220 entreprises publiques en difficultés financières est saluée par la fédération des textiles et cuir affiliée à l'UGTA. Une décision qui pourrait "sauver 24 000 postes d'emplois". Néanmoins, le SG de la filière textile, Amar Takjout, invité de la radio Chaîne III, a souligné que la mesure ne touche pas l'ensemble des entreprises car seulement "55 sur 80, soit ¾ des entreprises sont concernées par le plan annoncé par le gouvernement parmi celles-ci Enaditext et Districh". Le plan en question doit être accompagné, selon lui, "d'une prise en charge correcte car il ne s'agit pas de prendre une décision d'assainir ces entreprise, certes en difficulté, mais il est nécessaire de débloquer un fonds de roulement, intensifier l'investissement et aussi une meilleure régulation du marché". Ajouter à cela, affirme l'invité de la radio, "les indicateurs pris en compte dans l'élaboration des listes qui ne datent pas d'aujourd'hui". Raison pour laquelle, il appelle à la révision de ces indicateurs afin de permettre à l'ensemble des entreprises qui activent dans ce domaine de bénéficier du plan d'assainissement. Pour Amar Takjout, le textile peut toujours jouer un rôle prépondérant dans la relance de l'économie nationale. Un secteur, a-t-il indiqué, qui peut apporter une aide appréciable aux "PME et à l'artisanat sachant que ce dernier souffre d'un problème d'approvisionnement en matière première et de distribution". Les entreprises du textile, a fait savoir Amar Takjout, sont confrontées à d'énormes problèmes et autres blocages. C'est le cas notamment pour les crédits bancaires "qui ne sont jamais accordés à ces entreprises même si le gel des découverts bancaires a été décidé par le gouvernement". Ce blocage au niveau des banques influe négativement sur "le plan d'investissement des entreprises". Le SG de la filière textile a insisté sur le fait que "la réalité du terrain est dur" car pour lui, "la décision politique est une très bonne chose mais le terrain c'est autre chose". Amar Takjout préconise ainsi "plus de concertation entre les différents départements ministériels et un débat sectoriel". Le responsable de l'UGTA a, par ailleurs, a appelé l'Etat a plus de protectionnisme car il y va de la sauvegarde du tissus industriel national. "Le monde a changé et l'intervention de l'Etat est une option qui tend à se généraliser aux Etats-Unis comme en Europe". En Algérie, a-t-il souligné, "la vocation du privé n'existe pas et le public reste majoritaire". D'où son appel à "le remettre sur les rails, et l'Etat est le mieux indiqué pour mener à bien cette mission".