Plus de 24 000 postes d'emploi dans le secteur des cuir et textile seront supprimés prochainement a affirmé, hier, à la Chaîne III, le secrétaire général de la Fédération nationale des cuir et textile affiliée à l'UGTA, Amar Takjout. Un chiffre qui s'ajoute au 350 travailleurs licenciés récemment et au 25 000 congédiés ces dix dernières années alors qu'on apprend que 60 points de vente seront fermés. D'autres travailleurs, notamment exerçant au niveau de Districh vont connaître le même sort compte tenu des difficultés rencontrées par cette entreprise. “Il y a malheureusement possibilité d'amorcer le secteur, y compris l'ouverture du marché, si seulement on avait mis un peu plus de moyens et un peu plus de réalisme dans notre démarche !” déplore M. Takjout qui ajoute que “le choix fait depuis 20 ans est celui de le liquider et non pas de le maintenir…” précise-t-il. L'invité de la radio affirme que l'industrie du textile est un secteur pourvoyeur d'emplois pour beaucoup de jeunes, en particulier ceux qui n'ont pas une formation plus ou moins avancée, note M. Takjout qui interpelle au passage “un réveil de conscience de la part des pouvoirs publics”, qui devraient, selon lui, “regarder les choses en face”. Pour M. Takjout, il y avait quatre possibilités de sauver le secteur du textile du déclin qui le frappe de plein fouet. Premièrement, il fallait, selon lui, “éviter l'ouverture tous azimuts en mettant en place des barrières de protection”, ajoutant que l'Etat aurait mieux fait d'accorder davantage de priorité à la petite et moyenne industrie qui fait dans la fabrication du textile, de l'habillement ou de la chaussure, en lui accordant beaucoup plus d'accès au marché public, précisera-t-il. M. T.