Alger aspire à devenir, à terme, une place financière importante en Méditerranée. Les autorités algériennes ont, en effet, décidé de construire deux cités d'affaires, dont celle baptisée "Alger medina", située aux Pins Maritimes sur la baie d'Alger. Ces quartiers d'affaires comprennent des tours, des hôtels de luxe et des centres commerciaux. C'est dans le but de résoudre la crise de l'immobilier, faire face à une pénurie de bureaux et devant la flambée spectaculaire des prix de l'immobilier qui freinent l'installation de marques étrangères, que les autorités ont décidé de réagir. Ceci d'autant plus que la capitale ne dispose pas encore d'un véritable centre où les milieux d'affaires locaux et étrangers pourraient implanter leurs sièges ou ouvrir des magasins. Cette pénurie de bureaux s'ajoute à la crise du foncier qui frappe la capitale algérienne depuis 2000, et qui a fait flamber les prix de l'immobilier et des locaux commerciaux, freinant, ainsi, l'implantation de marques étrangères et le développement de la grande distribution. La pénurie a, également, obligé les patrons et les hommes d'affaires, à louer à prix élevés des villas ou des appartements dans des quartiers résidentiels et sécurisés pour les transformer en fonction de leurs besoins, provoquant un éparpillement de l'activité économique et financière. Le manque de bureaux et de magasins freine par exemple l'implantation des marques franchisées, l'ouverture de nouvelles agences bancaires et le développement de la grande distribution. Mais cela, n'a pas empêché, outre mesure, l'installation de plusieurs groupes et marques étrangères, ces dernières années, en Algérie, comme la téléphonie mobile, les banques, l'automobile, la gestion de l'eau, la réalisation de grands travaux d'infrastructures et l'immobilier, ni l'émergence de certains groupes privés nationaux à l'image de Cevital (agroalimentaire, industrie, automobile, grande distribution), SIM (agroalimentaire) ou Arcofina (hôtellerie, immobilier de bureaux, grande distribution, assurance). D'ailleurs, c'est ce dernier groupe (Arcofina) qui a lancé, en 2001, le projet pharaonique d'"Alger medina", qui comprendra notamment plusieurs tours de bureaux ultramodernes, des hôtels et appartements de luxe, une marina et un centre commercial dont un hypermarché Carrefour. La construction de cette cité, qui s'étend sur une centaine d'hectares, doit être achevée en 2018 et coûter 2,5 milliards d'euros, selon le groupe Arcofina. Une première tranche du projet sera livrée en 2010 et l'autre en 2017. Le deuxième quartier d'affaires, en construction à Bab Ezzouar, toujours dans la banlieue Est d'Alger à proximité de l'aéroport international, sera livré également vers 2015, avec un investissement de plusieurs milliards de dollars. Il comprendra des hôtels de luxe, des tours de bureaux ainsi qu'un centre commercial et un hypermarché et surtout les sièges sociaux de plusieurs grandes entreprises publiques comme Algérie Télécoms, Air Algérie, le Crédit populaire d'Algérie (CPA), etc.