Le gouvernement a décidé d'exclure les activités de semoulerie et de minoterie du régime des avantages à l'investissement, en raison de la saturation de cette branche d'activité qui totalise désormais une capacité dépassant les 200% des besoins nationaux. Le décret exécutif n 08-329, complétant la liste établie par le décret exécutif n 07-08, adopté par le CNI, en octobre dernier, excluant les avantages relatifs au développement de l'investissement, vient d'être publié dans la dernière édition du Journal officiel. Cette mesure émanait, en fait, un mois avant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de l'audition du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, où il a mis l'accent sur le fait que le régime des avantages accordés aux investissements devra désormais servir de levier incitatif pour l'orientation des capitaux vers certains projets et régions à promouvoir. Bouteflika avait, en effet, instruit le gouvernement de finaliser une carte nationale des investissements visant à assurer le développement de toutes les régions du pays et à promouvoir également des pôles économiques mettant en valeur les avantages locaux. Celle-ci se basera, d'ailleurs, sur les schémas directeurs élaborés par les différents secteurs dont ils constitueront la matrice. Le chef de l'Etat a également instruit le gouvernement d'entamer l'élaboration de listes flexibles pour les secteurs d'activité désormais saturés. Cette mesure sera, d'ailleurs, élargie à d'autres secteurs, dont celui du transport, des eaux minérales et des briqueteries.