Après la pénurie d'insuline qui a été constatée dernièrement dans différentes officines à travers toutes les régions du pays, les malades atteints de diabète pourront enfin obtenir leur médicament et poursuivre ainsi leur traitement. C'est en fait le président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques (Faad), Noureddine Boucetta, qui a rassuré, de la disponibilité de l'insuline "Insodal" fabriquée par Saidal qui est, selon lui, "distribuée en quantités suffisantes" sur l'ensemble du territoire national, a affirmé dimanche à Relizane, tout en estimant que sa raréfaction enregistrée dernièrement est "artificielle". M. Boucetta, qui préside également l'association "El Amal" des diabétiques de la wilaya de Relizane, a indiqué, dans une déclaration à l'APS, que la dose d'insuline "insodal" fabriquée par l'unité de Constantine du groupe "Saidal" est disponible dans ses trois versions. "Les marques disponibles sur le marché sont conformes aux normes et paramètres internationaux exigés en la matière", a souligné M. Boucetta, relevant par ailleurs que la rareté de ce produit concerne plutôt les marques produites par les laboratoires étrangers. Dans ce contexte, le président de la Faad impute cette situation au fait que la majorité des médecins ne prescrivent à leurs malades que "l'insuline" d'importation, et ce, a-t-il expliqué, sur demande de leurs patients. M. Boucetta a ajouté, à ce propos, que les associations de cette catégorie de malades chroniques "ne disposent pas du pouvoir de coercition sur les praticiens à même de leur permettre de leur imposer de prescrire certaines marques de médicament au lieu d'autres". Il a, d'autre part, précisé que le groupe Saidal a signé une convention avec l'Entreprise de distribution des médicaments "Endimed" en vue d'assurer la commercialisation régulière de l'insuline à travers l'ensemble du territoire national. Dans un autre chapitre, la même source a fait savoir que 25 % des 3 millions de diabétiques recensés à l'échelle nationale sont insulino-dépendants. Il convient de signaler au passage que la pénurie de l'insuline a débuté au mois d'avril dernier, et constatée dans plusieurs officines du territoire national, notamment à Aïn Defla, Boumerdès, Tizi Ouzou et d'autres wilayas également. Cependant, les malades atteints du diabète de type 1 ont été obligés de réduire leur traitement, en diminuant le nombre d'injections qui leur est prescrit par le médecin traitant. A signaler, par ailleurs, la rareté de plusieurs médicaments sur le marché national qui a été constatée ces derniers temps. Selon le Syndicat national des pharmacies d'officine (Snapo), il y a actuellement la rareté d'une liste de 50 médicaments sur le marché national.Il s'agit notamment des insulines, de Loxen pour les hypertensions, Spasfon injectable, les hormonesUtérogestone, les anticoagulants Lovenox et Fraxitarine, Clenir pour les asthmatiques, les corticoïdes injectables tels que Célestène, Kenacort, Dépomedrol, Tengesic pour le cancer, les contraceptifs tels que Microvar, Nimidril, Marvelon, Excluton et Cérazet. Déconase pour les allergies, Gadiscon, un pansement gastrique, vitamine A en collyre, vitamine injectable B1 et B6, Titrane, un antibiotique urinaire, les laxatifs tels que Forlax et Normacol.