Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est félicité à Vienne des "excellentes relations" de coopération entre l'Algérie et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et a salué l'assistance fournie par cette institution en vue notamment de l'élaboration de la loi nucléaire ainsi que de la formation dont ont bénéficié les experts algériens. M. Khelil a souligné, lors de son intervention à la 52e session de la conférence générale de l'AIEA qui se tiennent dans la capitale autrichienne, que la délégation algérienne à cette rencontre exprime sa gratitude pour l'assistance qui lui a été fournie en vue de l'introduction de l'électronucléaire, la préparation de la loi nucléaire, le renforcement de l'infrastructure de radioprotection et des capacités nationales dans le domaine de la sûreté et sécurité, ainsi que les bourses et stages dont ont bénéficié les professionnels et experts nationaux. Le ministre a, par ailleurs, précisé que le programme cadre national pour la période 2009-2014 en cours d'élaboration et d'identification des priorités et des besoins nationaux, "ne manquera pas d'imprimer un saut qualitatif à la coopération bilatérale" entre l'Algérie et l'AIEA. Dans son intervention, M. Khelil a affirmé que "l'Algérie poursuit sa coopération avec l'AIEA dans les domaines de la sûreté et de la sécurité des sources radioactives, de l'infrastructure nationale de réglementation de la sûreté et de la sécurité nucléaire afin de se conformer aux normes internationales et d'assurer une utilisation sûre de l'énergie nucléaire", ajoutant que les "travaux de cette session offrent l'occasion de mesurer les progrès accomplis et d'examiner les voies et moyens de renforcer la coopération internationale pour hâter et accroître la contribution de l'énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde". Tout en réitérant l'importance du "dialogue et de la coopération comme instruments privilégiés pour la résolution des différends, en particulier, des questions touchant à la paix et à la sécurité collectives", le ministre a réaffirmé le droit inaliénable des Etats parties au Traité de non prolifération (TNP) découlant de l'article IV pour la recherche et la production de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Dans ce contexte, M. Khelil a indiqué que "les préoccupations que suscite le régime de non-prolifération sont aussi légitimes que celles que provoque l'absence de progrès en matière de désarmement". Les incertitudes qui pèsent sur la sécurité collective "requièrent des efforts résolus et concomitants au niveau de la Conférence de Désarmement et du processus préparatoire à la Conférence d'examen du TNP 2010", a-t-il ajouté. A noter enfin qu'en marge des travaux de cette conférence, M. Khelil s'est entretenu avec des responsables de l'AIEA, avec à leur tête Mohamed El Baradei, directeur général de l'Agence, ainsi qu'avec un certain nombre de délégations de pays partenaires de l'Algérie dans le domaine nucléaire: l'Afrique du Sud, l'Argentine, la Chine, les Etats-Unis et la France, précise la même source.