Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, est revenu, hier, dans sa réponse aux préoccupations des députés de la chambre basse du Parlement sur la crise financière mondiale et ses effets sur les banques. L'Algérie, étant un pays en voie de développement, n'est pas affectée par cette crise mondiale. A ce titre, M. Laksaci a évoqué la question relative à l'inflation vu l'importance des volumes de biens et services importés par notre pays. Dans ce cadre, il a souligné le rôle de la fixation de prix du change réel.Le gouverneur de la Banque d'Algérie a souligné, dans ce sens, que les experts de la Banque mondiale indiquent dans leurs analyses qui ne sont toujours pas publiées que les pays du Maghreb n'ont pas connu une inflation importante par rapport aux autres pays.Un autre effet n'est également pas écarté, il s'agit de l'impact sur le taux de rendement. Et enfin, la question du retournement dans le marché de l'énergie et la baisse des prix du pétrole, car, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, notre pays n'est pas à l'abri de cet impact puisque ses revenus sont basés sur l'exportation des hydrocarbures. A ce propos, il a ajouté que la moyenne annuelle des prix du pétrole va fort probablement baisser durant le deuxième semestre de cette année. A rappeler que celle-ci était de 74 dollars. S'agissant de la gestion des réserves de change, M. Laksaci a souligné la prudence dans la gestion de celles-ci par la banque centrale. Cette gestion a permis, selon lui, d'obtenir un taux de rendement estimé à 4.62% en 2007 contre 4% en 2006, dans le cadre de respect des barèmes sécuritaires de la monnaie. Cette gestion, marquée par la prudence, a permis également d'éviter les risques de la crise financière mondiale, notamment les perturbations dans le marché de change.La Banque centrale a également opté pour l'utilisation des actions non risquées "les actions souveraines", même si les revenus sont faibles. Il a été procédé également à la réduction de la part moyenne des dépôts au niveau des banques commerciales, puisque la majorité des dépôts sont actuellement au niveau des banques centrales. Il a été décidé également le renforcement des moyens de la résistance "Stress test" qui concerne la gestion des réserves officielles et aussi le renforcement du suivi et de l'analyse des marchés afin de se protéger des risques relatifs aux crédits. Cette politique sera suivie même durant cette année.