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Le gouvernement algérien doit avoir une vision stratégique face à la crise financière mondiale
Publié dans Le Maghreb le 08 - 10 - 2008

III-Comment sont gérées nos réserves de change fac à la crise financière mondiale ?
Aussi, comme je l'ai rappelé par ailleurs, si elle devait à persister la crise financière aurait les impacts sur l'économie algérienne totalement extériorisée. En effet, suivants la croissance mondiale devrait fortement chuter en 2009 selon la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) qui, plus pessimiste que les autres institutions, prévoit un ralentissement "marqué" et "prolongé" de 2,9% en 2008 à quelque chose proche de 1 à 1,5% en 2009", Il est rejoint par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) qui table sur une croissance de 1,4%. Début septembre 2008, le Fonds monétaire international (FMI) revoyait à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, mais les situait encore à 3,9% pour 2008 et 3,7% pour 2009, qui sera certainement encore revu à la baisse . Et les pays asiatiques comme la Chine qui tirent la croissance de l'économie mondiale risquent de subir brutalement cette récession et certains analystes prévoient en cas de persistance de la crise économique mondiale une crise politique en Chine, comme ce fut le cas en Indonésie en 1998. " La crise du capitalisme américain pourrait avoir raison du communisme chinois. ".La récession de l'économie mondiale prolongée entraînerait inéluctablement une baisse de la demande mondiale des hydrocarbures (les économies asiatiques étant fortement connectés à l'économie mondiale) et par là une chute du cours du brent , le prix de cession du gaz déjà sous évalué " de 50% par rapport au cours du brent , et donc un manque à gagner pour l'Algérie. Certains analystes prévoient une contraction de la demande mondiale de pétrole en 2009 entre 30 et 50%. Et les poussées protectionnistes et certainement un relèvement des taux d'intérêts un ralentissement net du rythme de l'investissement étranger porteur selon le dernier rapport de la CNUCED 2008. Les Etats-Unis étant les plus grands débiteurs de la planète,existe des craintes d'une poussée inflationniste car la masse monétaire américaine( M3) a cru entre 1971 et début 2007 de 14 fois contre 3,3 fois pour le PIB selon certains analystes et avec la nouvelle injonction monétaire de plus de 700 milliards de dollars , sans compter les centaines de milliards de dollars des autres banques européennes face aux pertes de la crise hypothécaire étant évaluées entre 1300/1500 milliards de dollars ce qui faire dire ,à certains experts que c'est une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d'une grave hémorragie interne" alors que l'objectif est la refonte globale du système financier international . Au final on verrait le dollar déclassé avec l'accroissement du déficit budgétaire américain ce qui entraînera une poussée inflationniste. L'Algérie important presque tout (montant allant vers 40 milliards de dollars /an fin 2008), au niveau mondial, cette poussée inflationniste mondiale aurait des répercutions sur la valeur des importations .Pour preuve L'indice FAO des prix alimentaires montre une hausse de 12% en 2006 par rapport à l'année précédente, de 24% en 2007 et de 50% prévision de l'année 2008. L'Algérie exportant à 98% en dollars et important presque tout dont plus de 50% en euros il y a aurait un amoindrissement des recettes en devises. Plus de 43 milliards de dollars des réserves de change en Algérie environ 1/3 des réserves placés en bons de trésor américain à un taux d'intérêt de 2%, le dérapage du dollar, plus de 45% ces six dernières années en référence à l'euro, et l'inflation supérieure à 3% entraîne une dépréciation importante de ces montants, l'Algérie ne gagnant rien mais perdant avec un taux d'intérêt négatif. Sans préjuger selon les analyses qui prévoient en cas de persistance de la crise que la bulle financière atteindrait les bons de trésor américain ce qui serait catastrophique pour l'Algérie. Par ailleurs, sur les autres montants placés dans des banques internationales dites bien cotées bien avant la crise de 2008. En effet, le Ministre des Finances algérien devant le parlement a affirmé officiellement en 2007 , outre le placement dans des institutions publiques garanties par les Etats , qu'un montant des réserves de change a été placé auprès de ces banques, sans préciser le niveau. Or devant la gravité de la situation , il appartient au gouvernement algérien à l'instar des autres gouvernements dans le monde qui ont une communication transparente, de préciser le montant exact et si avec l'actuelle crise , ces banques sont ou ne sont pas touchées par la banqueroute. Comme il conviendra de calculer le montant des réserves de change libellé en dollars qui pourrait se déprécier en cas de dépréciation du dollar.Enfin, malgré l' embellie financière due aux recettes des hydrocarbures et non à une bonne gouvernance, ( plus de 136 milliards de dollars de réserve de change début out 2008 ), avec la mauvaise gestion ( 40 milliards de surcoût du programme de soutien à la relance économique estimé à plus de 200 milliards de dollars us ) , l'envolée des dépenses improductives ( plus de 38 milliards de dollars d'importation en 2008), l'Etat serait forcer de diminuer les transferts sociaux estimés à 10 milliards de dollars (moyenne 2007/2008) dont plus de 1,5 milliard d'euros pour les subventions des produits de première nécessité en 2008. Cela amenuiserait le pouvoir d'achat de la majorité accentué par la concentration excessive du revenu au profit d'une minorité rentière comme l'atteste les plus de 3000 euros de salaire mensuel aux députés, alors que le SMIG ne dépasse pas 120 euros
IV- L'Algérie doit s'adapter face à ces turbulences mondiales
Donc que reste t -il des réserves de change disponibles immédiatement en dehors des placements qui ne peuvent être retirés à court terme ? a.- total des réserves de change au 01 juillet 2008 déclaration officielle estimés 136 milliards de dollars. b- 2-moins 43millairds de dollars placés en bons de trésor américain = 93 milliards de dollars, presque 1/3 de nos réserves de change. En rappelant qu'en cas de retrait avant terme, ce qui impliquerait vendre les obligations sur le marché entraînerait une perte entre 30 et 50% de la valeur de ces dépôts algériens du fait de la déprime actuelle des marchés. c- -Moins environ hypothèse( ce n'est qu'une hypothèse mais plausible ) 20% placés dans des banques internationales dites AAA bien cotées avant la crise financière soit environ 27 milliards de dollars. Reste 66 milliards de dollars. En espérant que le taux n'est pas plus important et que ce montant placé ne l'a pas été dans des banques internationales actuellement en faillite qui cumulé avec l'éventualité d'une chute des obligations du trésor américain serait catastrophique pour l'Algérie. d- Reste équivalent euros au cours 1 euro = 1,40 dollars soit 39 milliards d'euros, soit à peine une année pour couvrir l'ensemble des dépenses publiques projetées ce qui ralentirait les dépenses publiques nécessaires pour le développement pour se consacrer à l'importation des biens essentiels mais accentuant les tensions sociales à terme.La crise étant mondiale, l'erreur de la mentalité bureaucratique, en panne d'idées, serait de vouloir revenir au volontarisme et au dirigisme bureaucratique des années 1970, confondant régulation de l'Etat, (le chef d'orchestre) primordiale en économie de marché et retour à l'étatisme, ce qui ne ferait qu'accélérer la crise multidimensionnelle que vit dramatiquement la société algérienne.. L'objectif stratégique est une bonne gouvernance et une visibilité et cohérence dans la démarche de la politique économique et sociale étant dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie de marché expliquant les difficultés de la régulation économique et sociale. Car une bonne gouvernance combinée avec la valorisation, du savoir, selon l'expert de renommée mondial Kaufmann de la banque mondiale permet une augmentation à moyen et long terme du revenu de la Nation, d'environ 300%.Car, pour éviter une crise majeure tant politique que socio-économique,en Algérie, il faudra entre 2010/2012 avoir un doublement du produit intérieur brut de dollars US,soit 260 milliards de dollars US, avec une diminution des sections rentes. Le PIB 2006/2007 fluctue entre 120/130 milliards de dollars et paradoxe ayant presque le même niveau que les réserves de change. Car, au moment où tous les dirigeants de la planète y compris les pays émergents dont la Chine qui s'inquiètent de la dépréciation de ses réserves placés en bons de trésor américain (estimation de 30% début octobre 2008) , d'une estimation provisoire des pertes des pays du Golfe entre 200/300 à 300 milliards de dollars des dépôts dans des banques occidentales, ( est ce que les sociétés d'assurance elles mêmes touchées y suppléeront-ils ?) , nous assistons à une autosatisfaction étonnante de la part de nos dirigeants comme si cette pièce de théâtre se jouait sans nous, et donc que la crise ne nous concernait pas.
Docteur Abderrahmane
MEBTOUL
Expert International


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