Le vice-ministre italien des Infrastructures, M. Angelo Capodicasa, a souligné que son pays accordait une attention particulière à ses relations avec l'Algérie qui est considérée comme un partenaire de premier plan et un “pays clé” du Bassin méditerranéen. Au cours d'une rencontre avec l'ambassadeur d'Algérie à Rome, M. Rachid Maarif, le ministre italien a affiché sa "totale disponibilité" pour contribuer au développement de relations pérennes avec l'Algérie qu'il qualifie de pays important de la rive sud à travers une présence plus conséquente des entreprises italiennes dans le secteur des infrastructures. Dans ce sens, le responsable italien a indiqué au diplomate algérien que le peu d'intérêt manifesté ces dernières par l'UE aux pays de la rive sud de la Méditerranée est "la conséquence d'une vision davantage orientée vers les pays de l'ex-Europe de l'Est et qu'une fois que l'adhésion de ces pays à l'UE sera achevée, tout l'intérêt sera orienté vers les pays de la rive sud de la Méditerranée qui constituent un des centres d'intérêt de la politique italienne". A ce titre, M. Maarif a appelé à un renforcement de la coopération dans les domaines hors-hydrocarbures et à la nécessité d'un rééquilibrage de la balance commerciale, actuellement favorable à l'Algérie. Il a, ainsi, exhorté le ministre italien à contribuer à une présence plus accrue des entreprises italiennes, pour accompagner l'Algérie dans la réalisation de son programme de relance économique, qui passe nécessairement à travers un partenariat durable dans les différents secteurs de l'économie tels que le transport, les travaux publics, l'habitat, l'hydraulique, les infrastructures, la pêche, le tourisme. Dans cette optique, et après avoir insisté sur une plus grande diversification de la coopération, qui reste, selon lui, dépendante du secteur des hydrocarbures, le ministre italien a fait part de l'intérêt particulier de l'Italie envers l'Algérie dans les domaines portuaire et aéroportuaire, les transports, notamment ferroviaire, l'habitat, la sécurité et l'automatisation, des secteurs où le niveau de technologie et l'avantage comparatif dont disposent ces entreprises sont "mondialement reconnus". Le ministre s'est, par ailleurs, déclaré disposé à effectuer une visite de travail en Algérie durant le premier semestre 2007 afin de discuter avec les responsables algériens des différentes possibilités de coopération entre les deux pays. Une visite, a-t-il suggéré, qui serait l'occasion de réunir d'une manière formelle le Comité technique algéro-italien de coopération, créé par les ministères algérien des travaux publics et italien des Infrastructures et de l'impliquer davantage dans la relance de la coopération bilatérale. Ainsi, le chef de la représentation diplomatique a mis en relief l'importance de l'enveloppe financière allouée au programme de développement en cours en Algérie et le nombre de projets identifiés (1350 projets). ''A charge, a-t-il affirmé, pour la partie italienne, d'être plus entreprenante et plus présente''.