Les Italiens veulent prendre pied dans le secteur des infrastructures de base en Algérie. C'est dans ce contexte que le vice-ministre italien des Infrastructures et des Transports, M. Angelo Cabodecasa, a animé, hier, un point de presse au siège de l'ambassade d'Italie à Alger. Celui-ci réaffirmera, à l'occasion, l'intérêt des opérateurs italiens pour ce secteur névralgique, notamment pour ce qui est du chemin de fer. M. Cabodecasa rappellera, à cet effet, que l'entreprise italienne spécialisée dans le développement des réseaux ferroviaires, Italferr, a récemment signé avec l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements (ANESRIF) un contrat pour la prestation d'assistance technique dans le domaine ferroviaire et ce, sur une durée de cinq années. Cet accord inclut les études, la gestion des procédures de passation des marchés, l'engineering et le génie civil ainsi que la formation. Aussi, le vice-ministre italien des Infrastructures et des Transports a annoncé qu'un accord est en préparation entre l'Agence nationale des autoroutes et son homologue italienne (ANAS) pour la mise en place d'un système de péage sur autoroute ainsi que pour la formation du personnel. Cet accord porte sur un contrat d'assistance pour la mise en place et la gestion du réseau autoroutier algérien, ainsi que sur la formation du personnel. "Anas, qui s'intéresse au développement du réseau autoroutier, peut apporter son expertise en matière de maintenance", a annoncé M. Angelo Capodicasa. L'agence italienne s'occupe également de l'installation de centrales d'information et de base de données qui facilite la gestion du péage autoroutier. Il serait utile de rappeler, dans ce contexte, qu'un comité technique bilatéral algéro-italien pour les infrastructures a été installé officiellement, lundi à Alger, par le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, et le vice-ministre italien des Infrastructures et des Transports. La coopération dans ce contexte portera essentiellement sur "l'indication des sociétés italiennes devant entamer la consultation sur le projet de modernisation de la pénétrante nord-sud de la route nationale 77 sur 100 km, en excluant les entreprises italiennes ayant fait l'objet de mise en demeure". Un autre projet introduit en décembre 2003, sur la mise en place des normes parasismiques pour les ouvrages d'art et portuaires ainsi qu'un appui technique pour l'élaboration d'une étude et d'un guide sur la prévision des risques naturels et majeurs seront également étudiés par le comité. Un autre point, inscrit à l'ordre du jour des travaux de ce comité, est relatif à la gestion du trafic routier urbain dans la capitale (Alger) ; projet auquel l'Italie va apporter une assistance technique pour la mise en place d'un système. Les deux parties vont également étudier l'adhésion du ministère algérien des Travaux publics au projet Terre-Mer, intitulé "anneau autoroutier de la Méditerranée occidentale". Enfin, le dernier projet sur lequel se concerteront les membres des deux délégations concerne la reconduction de la formation dispensée en 2005 au profit des cadres du ministère. Par ailleurs, M. Cabodecasa a indiqué, hier, que les opérateurs italiens portent un intérêt tout particulier pour le secteur du bâtiment. C'est ainsi qu'il annoncera qu'une délégation algérienne se rendra très prochainement en Italie pour se mettre au fait des derniers développements en matière d'habitat. Le responsable italien insistera dans ce contexte sur la promotion du bâtiment propre ou écologique, lequel fait appel à des matériaux et des techniques à même de sauvegarder l'environnement. Il faut noter que M. Cabodecasa a été reçu hier par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nourreddine Moussa. Les deux responsables ont décidé de privilégier une coopération bilatérale dans des domaines tels que "la réhabilitation des grands ensembles ainsi que le montage financier pour la requalification du vieux bâti et la gestion des grandes cités qui constituent les préoccupations de l'heure pour les deux pays". M. Moussa a saisi cette occasion pour faire part de la volonté de l'Algérie de "promouvoir la qualité de la construction et de l'architecture en Algérie", selon la même source. Enfin, le vice-ministre italien des Infrastructures et des Transports a affirmé hier que l'Italie s'intéresse également à l'expérience algérienne en matière de dessalement d'eau de mer.