Crise financière pour les pays riches, mais pas fatalement crise économique. En tout cas, pas encore de crise économique, du moins pas de crise économique d'envergure et durable pour ces pays. Il y aura tout juste pour l'avenir l'affirmation du pouvoir de contrôle par les Etats sur les banques, et pourquoi pas une prise de participation des Etats dans le capital des banques, d'autant qu'on pourrait dire que cette prise de participation est légitimée par le renflouement de ces banques par le Trésor public. Ce sont les Etats qui viennent au secours des banques pourtant privées. Secours… donc cadeaux ? Crise financière, donc crise du crédit. La mobilisation mondiale implique fatalement la reprise de confiance et donc, là également, la reprise du crédit, au prix de la garantie des prêts inter bancaires.La confiance finira par reprendre le dessus, et la croissance avec elle, quand bien même qu'elle ne sera pas perceptible au début. Le FMI la prévoit "nulle" avant qu'elle ne reprenne même timidement au premier trimestre de l'année 2009. Crise financière dans les pays riches, fatalement crise économique dans les pays en développement, et ce jusqu'à la reprise de confiance, donc des crédits dans les pays riches.Crise économique dans les pays en développement, car durant toute la période précédant la reprise de confiance, et même au delà de celle-ci du fait d'une gestion prudentielle, il y aura la rareté des IDE, la rareté des privatisations en faveur des investisseurs étrangers, couplées à la baisse des cours des matières premières, des hydrocarbures pour ce qui nous concerne. Il y a un seuil en matière des cours du baril de pétrole au dessous duquel il serait impossible de maintenir les importations au niveau actuel, des importations qui donnent une fausse image de l'économie de marché, qui font croire que celle-ci existe réellement et fonctionne, alors qu'elle ne fonctionne que grâce aux ressources provenant de la vente du pétrole et du gaz.