Une réunion qui a regroupé les ministres des Finances des pays du Maghreb et le directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a eu lieu Lundi dernier à Washington.L'Algérie représentée par sont ministre des finance Karim Djoudi et le gouverneur de la Banque d'Algérie Laksaci qui ont défendu la politique monétaire jugée très prudente menée jusqu'à présent par l'Algérie. En outre, les débats de cette rencontre entre les deux parties Maghreb-FMI se sont accentués sur les réformes et les politiques lancées par les pays maghrébins sur la libéralisation du commerce, notamment le chantier qui touche aux réformes financières et bancaires, et enfin la promotion et les facilitations en faveur du secteur privé. Il faut dire que les pays de la région sont convenus il y a quelques années, de tenir des conférences annuelles, en coopération avec le FMI, pour examiner les moyens de promouvoir les relations économiques et financières intermaghrébines. La présidence par l'Algérie du groupe de travail maghrébin sur la facilitation des échanges commerciaux, avait abrité la première conférence annuelle Maghreb-FMI consacrée aux relations commerciales entre les pays de cette région en novembre 2005. Lors de cette conférence tenue à Alger il y a trois ans, un programme de travail avait été établi. Il s'agit de l'harmonisation des réglementations commerciales liées à l'application des accords de libre-échange, la simplification et la réduction des tarifs douaniers, la réforme des systèmes douaniers, l'amélioration des systèmes de paiement, l'amélioration des infrastructures de transport et des services liés au commerce. La conférence d'Alger avait été suivie de la réunion sur l'intégration financière tenue au Maroc, en 2006 et de la rencontre sur le développement du secteur privé en Tunisie, en 2007. La prochaine édition devra se tenir en novembre prochain en Libye et portera sur le financement des projets communs. Dans le même sillage, une rencontre a rassemblé le ministre des Finances, le gouverneur de la Banque d'Algérie et le directeur du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) auprès du FMI,M. Mohsen Khan.ette réunion a permis d'aborder la situation économique et financière de l'Algérie et les perspectives de coopération du Fonds avec la Banque d'Algérie. Pour rappel, selon les estimations du FMI, le taux de croissance de l'Algérie devra s'établir à 4,9% pour l'année 2008 et à 4,5% pour l'année 2009 contre 4,6% pour 2007, pour atteindre 5,2 % en 2013. Quant à la balance des paiements, le FMI note qu'elle devrait atteindre un excédent de 28,1 milliards de dollars en 2008 contre 22,8 milliards de dollars en 2007. Le taux d'inflation devrait s'établir à 4,3% en 2008, à 4% en 2009 contre 3,6% en 2007. Le Fonds estime également que le taux d'inflation de l'Algérie devrait s'aligner à 2,9% en 2013. Concernant la dette, le rapport considère que la politique de désendettement à travers le remboursement anticipé, l'Algérie est classée parmi les rares pays csolvables sur le continent africain en particulier et des pays en développement, en général.