Par Lyès Bensid On célèbre aujourd'hui la Journée mondiale de l'alimentation. C'est aussi une occasion de plus de voir à quel point le droit le plus élémentaire est bafoué. Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a récemment annoncé que la faim touche aujourd'hui près de 925 millions de personnes dans le monde, soit un sixième de la population mondiale. Plus de 78 pays sont touchés par la crise alimentaire, et certaines régions pourraient même bientôt être frappées par la famine. Couplé au fait que cette famine touche les zones minées par les conflits armés on en déduit que c'est le droit à la vie qui est bafoué sans vergogne. Pourtant tous s'accordent à dire que les pays touchés notamment en Afrique, par la famine regorgent de richesses naturelles. Comment en est-on arrivés à un tel paradoxe ? Certains estiment que la richesse de l'Afrique est sans doute une malédiction. Attisant les convoitises, le Continent noir a de tout temps été le théâtre de conflits d'intérêts induisant des guerres interminables avec leur lot de famines et d'exodes. Aussi, les programmes d'ajustement structurel concoctés dans les Think Tank du FMI et de la Banque mondiale ont fini par achever une agriculture vivrière agonisante. La déclaration universelle des droits de l'homme stipule bien que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne et que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Pour ce qui est de l'égalité, il est clair que cela reste utopique. Quant à la fraternité on peut aisément la qualifier de chimère.