Dans le cadre de la mise en application des directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, relatives à la prise en charge des jeunes dans le cadre de la formation professionnelle, M. El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a rencontré, hier au siège de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, les élus locaux, les représentants du mouvement associatif, les opérateurs économiques et les membres de l'exécutif de la wilaya ainsi que les cadres de son secteur. Le wali de Bordj Bou-Arréridj, a présenté à cet effet, une communication portant sur l'évolution du secteur de la formation puisque de 9 centres en 1999, le secteur compte aujourd'hui 20 centres accueillant plus de 6 000 apprentis. Le chef de l'exécutif de la wilaya a, dans son intervention, mis surtout l'accent sur la portée et l'impact de ce secteur à travers la région, notamment dit-il, qu'il y a aujourd'hui une très forte connexion entre la formation et le secteur industriel dans la prise en charge des stagiaires et leur suivi. Le wali annoncera qu'en application des orientations du chef de l'Etat concernant la prise en charge des jeunes sans niveau, l'opération est en cours avec déjà 601 inscrits. Ce nombre évoluera pour atteindre plus 2 500. Le wali a affirmé que la formation professionnelle au niveau de la wilaya a franchi des pas substantiels dans la mise en œuvre des conclusions de la commission nationale de la réforme du système d'enseignement dans son ensemble ainsi que dans l'exécution des directives données par le président de la République dans ce domaine.M. El Hadi Khaldi a, dans son intervention devant l'assistance, reconnu la dynamique de son secteur au niveau de la capitale des Bibans. Il annoncera à cet effet, en guise d'encouragement aux autorités locales, la création prochaine à Bordj Bou-Arréridj d'un grand institut de la formation professionnelle.Evoquant la révision de la nomenclature des branches et spécialités de la formation professionnelle, ayant déjà instauré des passerelles pour l'employabilité et dégagé des spécialités de formation aux jeunes, le ministre a souligné dans ce cadre la réhabilitation des métiers manuels, notamment dans les secteurs du bâtiment, de l'hôtellerie, de l'agriculture, de l'artisanat et de l'industrie. "Conformément aux directives du président de la République, les métiers manuels représenteront 80 % des formations offertes à la prochaine rentrée", dit-il. Il indiquera également que la révision des manuels pédagogiques a touché 44 manuels d'enseignement professionnel nouvellement conçus ainsi que la sélection de plus de 700 titres spécialisés acquis pour les centres de formation.Abordant l'opération "qualification-alphabétisation" qui s'inscrit dans un nouveau dispositif destiné aux jeunes "sans niveau" scolaire pour leur prise en charge et leur insertion dans le secteur de la formation, le ministre a fait un tour d'horizon sur ces jeunes des deux sexes n'ayant pas eu la chance de fréquenter l'école et de poursuivre leur scolarité interrompue dès la première année du primaire pour des raisons diverses et notamment celles liées aux conséquences de la tragédie nationale, au cours de laquelle un très grand nombre de familles ont quitté leur milieu naturel.M. Khaldi, a souligné que la meilleure solution de réussite de cette opération, réside avant tout dans la réactivation des commissions communales de l'apprentissage, la désignation d'encadreurs au niveau des quartiers et des localités pour le recensement de ces jeunes, et ceux également "sans occupation". Il expliquera que cette opération permettra de répartir les concernés en trois catégories (les sans-niveau, ceux ayant quitté l'école au cycle primaire, et ceux n'ayant pas achevé leur cycle moyen). Ces jeunes seront placés dans le cadre de l'apprentissage en placement dans les entreprises agricoles, industrielles, etc. Ils bénéficieront, selon le ministre, en parallèle, des cours d'alphabétisation et de remise à niveau, au niveau des établissements de la formation professionnelle.M. Khaldi, rappellera que la loi dans le cadre de l'intégration de ces jeunes, fait obligation aux entreprises de les accepter dans la mesure où une taxe représentant 1 % de la masse salariale leur est imposée en cas de refus."5 milliards de dinars sont actuellement dans les caisses de la FNAC pour financer les heures supplémentaires pour les enseignants du secteur, payer les maîtres artisans qui dispenseront des cours ainsi que pour le paiement des bourses pour les élèves en insertion-formation à hauteur de 4 000 DA et 15 % du Smig", annoncera le ministre. Intervenant pour sa part, le secrétaire général de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, a assuré le représentant du gouvernement pour la réussite de ce nouveau dispositif "qualification-alphabétisation", par la mobilisation de la wilaya et des élus locaux à travers une vaste campagne de sensibilisation auprès des catégories de ces jeunes.Il y a lieu de rappeler que le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels a été renforcé par l'usage de nouvelles techniques au niveau de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj à l'instar de la filière électronique au regard de la présence dans la région d'une multitude d'entreprises activant dans ce secteur.A l'issue de cette rencontre, les élus locaux (APC-APW), les représentants du mouvement associatif et de la société civile et les opérateurs économiques ont, dans une motion votée à l'unanimité, regretté les incidents survenus le 11 octobre dernier au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Les signataires dénoncent les déclarations ayant porté atteinte aux sacrifices du peuple algérien."Nous dénonçons fortement les déclarations irresponsables exprimées à partir de la tribune de l'APN, citadelle de l'espoir et de sacrifice des chouhada. Nous regrettons les positions négatives d'individus de certaines formations politiques qui sont restées muettes devant de tels actes". Les signataires lancent un appel au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika de procéder à la révision de la Constitution et de se présenter pour un nouveau mandat pour la continuité de son œuvre de reconstruction du pays".