Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a apporté samedi à Québec son "ferme soutien" à la convocation, "au plus tard début décembre", d'un sommet du G8 élargi sur la crise financière mondiale et proposé qu'il ait lieu à l'ONU, "symbole de multilatéralisme". Ban Ki-moon, a exprimé son soutien à l'initiative de Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, dans une lettre rendue publique par la présidence française à la suite d'un entretien entre les deux hommes, en marge du sommet de la Francophonie. La proposition intervient alors que M. Sarkozy et le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso devaient quitter Québec samedi pour une rencontre à Camp David avec le président américain George W. Bush qu'ils espèrent convaincre de la nécessité d'organiser rapidement cette réunion. "Je confirme mon ferme soutien à votre initiative en tant que président de l'UE de tenir un sommet d'urgence" du G8 élargi sur ce sujet incluant le secrétaire général de l'ONU ainsi que les patrons de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, a écrit Ban Ki-moon. "Nous pensons tous deux qu'il n'y a pas de temps à perdre et pour cette raison je souscris totalement à votre idée de réunir un tel sommet au plus tard début décembre. Dans cette perspective, j'ai le plaisir d'offrir les installations du secrétariat de l'ONU à New York", a-t-il ajouté. Le secrétaire général a estimé que la tenue du sommet aux Nations Unies, "symboles de multilatéralisme, donnerait une légitimité universelle à cette entreprise et démontrerait une volonté collective de faire face à ce grave défi mondial". Il a aussi souligné la nécessité d'éviter que "l'impact de la crise financière sur les économies mondiales ne compromettent les efforts de l'ONU pour parvenir aux objectifs de développement du millénaire ainsi que la lutte contre la faim et les effets des changements climatiques". "Je vous souhaite le succès pour cette initiative essentielle et hardie et vous exprime ma disponibilité à vous apporter toute l'aide possible", conclut le secrétaire général. M. Bush a admis vendredi la nécessité de veiller à ce que les dérèglements de la machine financière ne se reproduisent pas. Mais il ne s'est guère engagé au-delà d'une réforme du système américain qui, de toute façon, incombera à son successeur en janvier 2009.