Afin de réguler le marché du médicament, notamment réduire les dépenses en médicaments et préserver le système de sécurité sociale, le gouvernement compte imposer le tarif référentiel des médicaments. D'ailleurs une communication du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, portant sur le prix référentiel des médicaments sera présentée au conseil de gouvernement prévu pour aujourd'hui. A noter que les dépenses du médicament de la sécurité sociale deviennent inquiétantes, puisqu'une évolution de plus de 30% par rapport à 2007 est déjà enregistrée au premier semestre 2008.Les dépenses de la sécurité sociale de l'année 2007 ont atteint la somme de 141 milliards de dinars, dont 64 milliards pour les médicaments seulement. Le gouvernement ne compte pas faire marche arrière dans l'application du tarif de référence dans le remboursement des médicaments. Bien au contraire, il est prévu d'élargir davantage la liste des médicaments soumis à ce tarif. Il s'agit, selon Louh, d'une décision politique, car "le chef de l'Etat a instruit le gouvernement d'encourager le recours au médicament générique et, par conséquent, la préservation du système de sécurité sociale en Algérie".Il n'y a pas une semaine, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale s'est attaqué ouvertement à ceux qui s'y opposent. "L'Algérie n'est pas la chasse gardée des uns ou des autres. La récréation est terminée depuis bien longtemps". A noter que l'application du tarif de référence "a permis de réduire de 50% les prix des médicaments". Désormais, tous les médicaments répondant aux conditions "requises" seront soumis au tarif de référence selon Louh, affirmant que la consommation du médicament générique a connu une nette évolution depuis l'application du tarif de référence en 2006. Selon M. Louh toujours, il est "inacceptable" que des pays développés encouragent l'application du tarif de référence, alors qu'en Algérie "il y a eu une levée de boucliers". Pour rappel, depuis le mois d'octobre dernier, la liste des médicaments soumis au tarif de référence a été "élargie à plus de 180 nouveaux articles, portant le nombre total de dénominations communes internationales [DCI] remboursables sur la base d'un tarif de référence à près de 300 sur les 1 199, soit près de 2 100 marques sur près de 3 500 au total". D'autre part, des décisions "importantes" seront prises pour "encourager" ces investissements dans l'industrie pharmaceutique à même de "créer des postes d'emploi". En outre, le ministre du Travail présentera deux projets de décret relatif aux commissions nationales et régionales chargées du recours anticipé, compétentes dans le domaine de la sécurité sociale.Par ailleurs, le conseil de gouvernement examinera d'autres projets, notamment un projet de décret exécutif de la loi relative à la déclaration de l'utilité publique pour la réalisation de lignes électrifiées de forte et très forte pression ; il sera présenté par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Un projet de décret exécutif fixant la nature et les mécanismes d'analyse d'eau destinée à la consommation humaine et les conditions d'agrément des laboratoires, sera, d'autre part, présenté par le ministre des Ressources en eau.