Suite à l'adoption, jeudi, de la loi de finances 2009 dans son intégralité par l'hémicycle de l'Assemblée populaire nationale, le Parti des travailleurs (PT) a tenu, hier, en son siège à Alger, une conférence de presse animée par sa porte-parole, Mme Louiza Hanoune. Cette dernière est revenue de long et en large sur ladite loi, sur les amendements proposés par son parti rejetés par le bureau de l'Assemblée. Dans le même ordre d'idées, Mme Hanoune considère que cette loi bénéficie plus aux riches qu'aux pauvres. Au cours de cette conférence, Mme Hanoune a tenté de convaincre de la justesse de ces amendements tous destinés à soutenir les couches défavorisées, les travailleurs moyens, les retraités, les étudiants, les entreprises publiques économiques, le secteur de l'agriculture, l'éducation, l'emploi ainsi que le secteur pharmaceutique. Il est important de rappeler, dans le même fil d'idées, que pas moins de 87 amendements ont été proposés, notamment par le Parti des travailleurs qui a volé la vedette en proposant 62 qui concernent, entre autres, l'augmentation du SNMG à 35 000 DA, des aides au profit des entreprises publiques ainsi que des mesures sociales et économiques. Selon le rapport complémentaire de la commission parlementaire, certains amendements proposés entrent dans d'autres cadres réglementaires que celui de la loi de finances, à l'exemple de la proposition du PT de supprimer l'importation des médicaments produits en Algérie. Sur ce sujet, il faut rappeler que le gouvernement avait pris, la semaine dernière, certaines mesures tendant à réglementer le secteur des médicaments et à interdire l'importation des médicaments produits localement. Le premier responsable du PT regrette que la totalité des amendements a été rejetée d'une façon dogmatique. A la même occasion, le premier responsable du Parti a tenu à justifier l'abstention de ses députés de se prononcer sur cette loi lors du vote par la présence de certains points positifs. Au sujet de la crise financière mondiale, Mme Hanoune a estimé que les arguments du ministre des Finances à ce sujet, sont inadmissibles. "On est en train d'adopter une politique de l'autruche et le ministre n'a pas répondu pertinemment aux interrogations posées à cet effet", a-t-elle signalé. Pour Hanoune, la commission des finances de l'Assemblée nationale (s'il lui reste une part de crédibilité, elle a été effacée à travers l'adoption de cette loi).