A la fin du premier semestre 2008, le secteur de la petite et moyenne entreprise ainsi que des activités artisanales a pu générer près d'un million quatre cent de postes de travail. C'est du moins ce qu'a révélé, hier, le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, M. Benbada, lors d'une réunion de travail tenue à l'hôtel Dar Diaf de Bouchaoui, à Alger, avec les directeurs des PME des wilayas. En effet, le ministre a estimé qu'au 30 juin dernier, le nombre de postes de travail que son secteur a généré est de 1.418.943 postes. En outre, le ministre a indiqué que les PME privées déclarées auprès des Caisses nationales d'Assurance sociale (CNAS) constituent une population d'entreprises dont le nombre s'élève à 309.578 PME privées. Ces entreprises privées auxquelles s'ajoutent plus de 121.853 artisans enregistrés auprès des 31 Chambres de l'artisanat et des métiers(CAM) constituent la composante majeure de la population des PME, étant donné qu'elles représentent plus de 99% de l'ensemble. Le conférencier a indiqué également que les PME publiques ne représentent qu'une infime partie de la sphère des petites et moyenne entreprises et des TPE, d'ailleurs le nombre a diminué par rapport au premier semestre 2007. Il passe de 711 à 637 PME. Cette baisse résulte, selon Benbada, d'un fait économique marqué par la restructuration et la réorganisation du secteur public, dont la privatisation des entreprises est un élément majeur. Cependant, les activités artisanales déclarées auprès des 31 Chambres de l'artisanat et des métiers (CAM) ont généré un total de 121 853 activités, dont 121 011 artisans individuels. Ces activités artisanales ont engendré 7 849 nouveaux inscrits et 2 343 radiés, soit une croissance semestrielle de 5 506 artisans. Toutefois, il est important de signaler que le nombre des PME dissoutes avoisine les 1 301 unités. Par la même occasion, le ministre a exposé quelques lignes du Plan d'action pour le développement des PME (PADPME). A ce propos, M. Benbada a précisé que ce projet s'inscrit dans le cadre des orientations du chef de l'Etat qui doit, présenter, d'ici la fin de l'année en cours, un nouveau plan d'action pour le développement des PME. Il est à noter qu'il y a quelques jours, le ministre a soumis au chef du gouvernement les grandes lignes de ce projet. Celui-ci s'articule autour de plusieurs axes. Il s'agit, pour le ministre, de renforcer les capacités des associations professionnelles, d'améliorer les services de soutien aux PME, les réseaux et les partenariats, de développer les systèmes d'information au profit des PME et enfin, d'un développement territorial et l'intégration nationale des PME. Il s'agit également de la simplification des procédures en matière de création de PME, de l'enregistrement plus rapide et moins coûteux, de développer et promouvoir l'éducation à l'esprit d'entreprise, de la facilitation de l'accès au financement…etc. Toutefois, il est important d'indiquer que ledit projet demeure en chantier. Sur ce point précis, le ministre dira que "nous avons proposé de présenter les conclusions définitives à travers des propositions concrètes dans le cadre d'une conférence nationale prévue probablement pour le mois de décembre prochain et ce, une fois le projet validé par le gouvernement". Evoquant le Code de bonne gouvernance qui est en train d'être élaboré par le FCE et le CARE, le ministre a tenu à souligner que ce code "doit être adopté par les pouvoirs publics et surtout par les partenaires". Ce dernier "détermine le rôle de chaque partenaire dans l'échiquier économique et impose à l'entreprise également une conduite permettant plus de transparence et plus d'ouverture sur son environnement", a-t-il dit. Selon toujours le ministre, la gouvernance d'entreprise est extrêmement importante pour l'Algérie, particulièrement parce qu'il y a beaucoup d'entreprises familiales qui ne sont pas sensibilisées sur ce concept qui peut leur être utile pour le règlement de leurs problèmes pratiques. Il faut cependant savoir que la gouvernance d'entreprise suppose la prise d'un certain nombre de mesures coûteuses mais indispensables, comme la mise en place d'un système de contrôle et d'un audit interne, l'instauration de la transparence et la divulgation d'informations, ainsi que la sécurisation des droits des actionnaires, plus particulièrement les petits.