Les participants à la session ordinaire du bureau exécutif de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), qui a eu lieu hier, ont appelé à une concertation entre les pouvoirs publics et toute la composante du monde économique et social. En effet, évoquant l'épineuse question de la crise financière, la CNPA a appelé à la grande vigilance afin d'éviter une catastrophe. Mohamed-Saïd Naït Abdelaziz président de la CNPA a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures préventives indispensables pour éviter tout déboire. La CNPA appelle, de ce fait, à une concertation entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques et sociaux sur toutes les décisions prises, surtout durant cette période où la nécessité d'un consensus national reste rejeté. Dans ce contexte, le président de la CNPA a abordé la tripartite qui, selon lui, n'aura pas lieu avant les élections présidentielles. Nombreux sont les économistes qui pensent que l'Algérie n'est pas à l'abri de cette crise financière qui menace d'ores et déjà toute la planète. Ils basent d'ailleurs leurs argumentaires sur un point très sensible. Il s'agit du fait que l'économie algérienne est quasiment tributaire des importations, donc des marchés internationaux. Le danger est d'autant plus grand lorsqu'on prend en compte que les importations de l'Algérie ne cessent de s'accroître. Il est à noter que M. Boualem M'rakach, président de la confédération du patronat a indiqué, depuis plus de deux mois, que l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise financière mondiale, malgré qu'elle ne soit pas directement concernée par les crédits hypothécaires ni par les chutes de la valeur des monnaies dans les bourses mondiales. Il a également insisté sur l'importance de trancher en urgence et de mettre en place un mécanisme servant à booster l'économie nationale et augmenter la production pour éviter cette crise.