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Une bonne orientation pour l'économie algérienne
Coface fait le bilan d'une année de présence en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 17 - 10 - 2007

C'est aujourd'hui que le président directeur général de la Cagex, M. Tariket Djilali et les responsables du bureau de la Coface en Algérie s'attelleront à dresser une évaluation de l'économie nationale, liée à la question du risque-pays et de garantie des exportations ainsi que le bilan des relations entre les deux organismes Cagex-Coface. Il serait utile de rappeler, dans ce contexte, que l'Algérie est le 60e pays de présence de la Coface. Celle-ci a d'ailleurs ouvert un bureau à Alger il y a une année déjà au cours de laquelle l'assureur-crédit a entrepris beaucoup de projets. Ainsi, la Coface a apporté, entre autres, son assistance technique à la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex) dans le domaine de l'assurance crédit. En ce qui concerne le volume d'affaires de Coface Algérie, il faut noter que la part de marché de la Cagex, en Algérie, est de 100% dans la mesure où la Coface n'est pas assureur directement, dès lors qu'il n'y a pas d'autres organismes d'assurance crédit sur le marché. Partant du fait que la France est le premier fournisseur de l'Algérie avec environ 20% des importations, il faut dire que la plupart des entreprises françaises exportatrices vers l'Algérie sont assurées par la Coface. Coface Algérie est actuellement à 1,4 milliard d'euros d'engagements. Il s'agit d'engagements détenus sur des créances d'exportateurs, activant au niveau mondial, sur des entreprises algériennes, et il n'est pas exclu d'envisager une rapide progression vers les deux milliards d'euros, selon le directeur général de Coface Algérie. Par ailleurs, les prévisions de la Coface, entreprise mère, situent les importations de l'Algérie, pour 2007, à 32,7 milliards de dollars US. Coface travaille à constituer une base de données importante d'entreprises algériennes qui vont lui permettre dans un premier temps, pas forcément de baisser les taux de primes, mais de pouvoir prendre des décisions. Le principal objectif est d'offrir le service. Pour ce qui est des prévisions pour l'économie algérienne, Coface estime que grâce aux énormes revenus du secteur énergétique, la situation économique et financière s'est considérablement améliorée. La hausse spectaculaire des réserves en devises et le remboursement anticipé de la dette extérieure ont été remarquables. Cette évolution a entraîné une diminution du risque de pénurie de devises, comme il en ressort de la classification des risques de la SA Ducroire (2 sur 7 - 1 étant le risque le plus faible). Il reste cependant des problèmes : le taux de chômage élevé, la faible productivité dans le secteur agricole et la forte dépendance au secteur pétrolier et gazier à fort coefficient de capital. La diversification de l'économie pourrait réduire le chômage et les perturbations sociales qui en résultent. Aussi, Coface a prévu "une bonne orientation de l'économie" de l'Algérie qui "dispose pour ce faire de bonnes marges de manœuvres". Dans son appréciation du risque Algérie, la Coface, dont l'assurance-crédit à l'exportation n'est qu'une de ses prestations, prévoit que "la croissance restera bien orientée". Elle a considéré que "les autorités algériennes ont entrepris des réformes et disposent pour ce faire de bonnes marges de manœuvres, grâce à une stabilité politique et une aisance financière sans précédent". Concernant la question de "l'attitude de l'Algérie envers l'investisseur étranger", la Coface a mis en relief le fait que "la réglementation algérienne n'opère pas de discrimination entre les investissements nationaux et les investissements étrangers réalisés dans les activités de production de biens et de services, ainsi que les investissements réalisés dans le cadre de l'attribution de concessions et/ou de licences". L'assureur a ajouté que "les avantages fiscaux et douaniers sont en effet les mêmes pour les nationaux que pour les étrangers" et que "la loi garantit le rapatriement des capitaux investis et de tous les revenus y afférents".
La Coface rappelle aussi que "la Banque d'Algérie a assoupli la réglementation concernant les transferts de dividendes, rapatriements de bénéfices et produits de cession d'actifs". L'assureur-crédit, filiale de Natexis Banques Populaires et du Groupe Banque Populaire qui évalue pour ses clients la santé économique de 45 millions d'entreprises dans le monde, a décidé, cette année, de maintenir la notation de l'Algérie en A4. La notation à court terme "a.rating" Coface, est établie à l'aide d'une batterie d'indicateurs regroupés en 7 familles de risques dont chacune fait l'objet d'une note individuelle ciblant notamment la stabilité politique, la vulnérabilité de la conjoncture, le risque de crise de liquidités en devises et le comportement de paiement des entreprises. L'appréciation Coface s'exprime, par ailleurs, pour des " grands contrats " à plus long terme. Elle a évalué la situation algérienne, où elle s'est implantée en octobre dernier, en partenariat avec l'assureur-crédit algérien Cagex, comme "un assez bon risque".

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