Le Conseil supérieur de la magistrature( CSM) qui s'est réuni depuis mardi en session disciplinaire a prononcé deux révocations et une suspension pour une durée de six mois à l'encontre de magistrats poursuivis pour "fautes disciplinaires " Le Conseil, présidé par M.Keddour Berradj, a poursuivi, hier, l'examen de seize cas soumis au cours de cette session. Il est à noter que depuis l'installation officielle du CSM en août 2005 au siège de la Cour suprême par le président Bouteflika, il s'est réuni cinq fois en formation disciplinaire (septembre et décembre 2005, février et juin et décembre 2006). Lors de ces différentes sessions, si on exclut celle de décembre dernier qui avait pour objet l'adoption du code d'éthique et de la déontologie pour les magistrats et, également, l'installation du bureau permanent, plus d'une soixantaine de magistrats sont passés et dont la majorité a été reconnue coupable de faits répréhensibles, certains ont même été limogés. C'est le cas de huit juges qui ont été révoqués lors de la première session disciplinaire. D'autres ont fait l'objet de sanctions secondaires allant du blâme jusqu'à la rétrogradation. Tout y était : corruption, abus d'autorité et manquement à l'obligation de réserve. Pour rappel, la justice a connu tout un processus de réformes depuis 2001, et, également, l'amélioration du taux de vie des magistrats, sans que ses efforts aboutissent à mettre fin au phénomène de la corruption, d'ailleurs le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika avait longuement critiqué la situation de la justice surtout en ce qui concerne, la corruption et le retard enregistrés dans le traitement des affaires ; il avait aussi souligné que l'important n'est pas dans la modifications des lois mais le vrai changement devait se faire sur le plan des mentalités.