La crise financière que vit l'économie mondiale aura "forcément" des répercussions sur l'Algérie, d'où la nécessité de mesures à la hauteur de ce défi, a affirmé, jeudi à Alger, Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). Mme Hanoune, qui intervenait en ouverture du conseil national de son parti, a souligné que la crise financière internationale aura forcément des répercussions sur notre pays d'où la nécessité de mesures volontaires à la hauteur de ce défi, afin d'épargner la population qui vit dans des conditions sociales déjà difficiles.Dans le même ordre d'idées, la secrétaire générale du PT a plaidé pour l'ouverture d'un véritable débat autour de cette question qui est l'unique voie capable de relancer l'économie nationale. "S'il faut injecter 5 milliards de dollars pour relancer à la fois l'économie, renforcer le pouvoir d'achat et booster la production, il est mieux indiqué de le faire, avant de subir les effets néfastes de la crise économique internationale", a-t-elle encore plaidé. Elle a, en outre, estimé que la situation mondiale exige un parlement de résistance, appelant à des élections législatives anticipées, car le Parlement avec sa composante actuelle est, selon la patronne du PT, faible et il n'est même pas solidaire des décisions du gouvernement. S'agissant du projet de révision constitutionnelle, Mme Hanoune a, d'emblée, affirmé que son parti a des réserves sur la forme, et d'ajouter que "l'idée d'un référendum populaire est la mieux indiquée pour valider un tel projet". Toutefois, elle a rappelé que le Parti des travailleurs ne tranchera sa position sur cette question qu'à l'issue de la session ordinaire de son conseil national. Elle a indiqué que le débat est ainsi ouvert au sein du parti, depuis les réunions du secrétariat national et du comité central."Nous avons des propositions pour améliorer la Constitution, mais nous les avons jamais érigées en conditions préalables ou en ultimatum", a-t-elle poursuivi. Elle a, dans ce contexte, soutenu que la consécration d'un système réellement démocratique passe inéluctablement par une résorption totale de la crise que traverse l'Algérie depuis des décennies.