La nouvelle mouture de la Constitution consacre la " fin du bicéphalisme ". C'est l'avis du président de la commission mixte du Parlement. Abderrezak Bouhara, invité de la radio Chaîne III, a estimé que le nouveau texte permettra également "une application cohérente et efficace des décisions". Selon lui, les amendements apportés " ne portent atteinte ni aux principes fondamentaux qui régissent le pays ni aux droits et libertés des citoyens". Bien au contraire elle met en avant "la participation active du citoyen" dans la vie politique du pays. La convocation des deux chambres du Parlement, prévue ce mercredi pour la révision de la Constitution, est la meilleure voie, a affirmé Abderrezak Bouhara , car il ne s'agit que d'une révision partielle et limitée. Il précise au passage que la démarche suivie est à même de régler "dans l'immédiat certaines questions", et d'ajouter qu'il ne s'agit que d'une première étape qui sera suivie d'une "révision profonde de la Constitution". La commission que préside Bouhara, installée samedi par le président du Conseil de la nation pour examiner le nouveau texte, aura, par ailleurs, la tâche de "définir les règles de fonctionnement de la réunion des deux chambres du Parlement". Abordant certains axes de cette loi, Abderrezak Bouhara a souligné que la question de la femme est très importante d'autant que plusieurs "observateurs ne s'attendaient pas à ce qu'une telle décision soit prise par le président de la République". Les droits de la femme sont de ce fait, renforcés notamment dans la vie politique et la question de la représentativité est désormais posée. "La femme algérienne n'a pas encore la place qui lui sied dans les institutions et cette constitution vient ainsi combler un déficit de représentativité", a-t-il déclaré. Néanmoins, le travail incombe également à la classe politique appelée à changer de mentalité et faire avancer la cause de la femme algérienne en ouvrant "ce grand chantier". L'autre évolution constatée par Abderrezak Bouhara est relative au chapitre de l'histoire et son écriture. Pour lui, il est impératif de respecter les symboles de la Révolution nationale. "Chaque pays à des fondements, et pour nous, la référence reste le 1er Novembre et ses symboles", a précisé le président de commission mixte du Parlement. Concernant l'opposition affichée par certaines formations politiques, Abderrazak Bouhara a affirmé qu'une telle position est "naturelle mais ne doit pas créer des différences car la finalité de la révision de la Constitution est l'amélioration du fonctionnement des institutions de l'Etat".