L'Algérie accorde une importance capitale à la paix dans la région du Maghreb, c'est du moins ce qui a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci depuis Ankara, où il effectue une visite officielle. En effet, suite aux dernières déclarations insignifiantes du roi du Maroc Mohamed VI, le ministre a rétorqué que l'Algérie "ne prendra, en aucun cas, d'initiative et nous ne ferons pas de déclarations contraires à cette conviction profonde de l'Algérie, à savoir la paix dans la région". En outre, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que "des questions évoquées par le souverain marocain sont traitées à un niveau idoine, notamment la question du Sahara occidental", ajoutant que "l'Algérie, en tant que pays observateur des négociations de Manhasset, continuera à ne ménager aucun effort afin que les négociations avancent et aboutissent". Il a réaffirmé que l'Algérie est "convaincue qu'à travers une solution juste et équitable, qui préserve le droit à l'autodétermination des Sahraouis, que se situera la solution la plus durable à ce problème, qui nous intéresse tous, notamment dans le but de donner à l'Union du Maghreb l'élan qu'elle mérite et dont nous connaissons le potentiel et les atouts", confirme-t-il. Par ailleurs, dans ses entretiens avec son homologue turc, Ali Babacan, les deux ministres ont mis le point sur la nécessité de booster le partenariat entre les deux pays, dans le cadre de la mise en oeuvre du Traité d'amitié et de coopération signé à Alger en 2006 et qui prévoit, entre autres, de développer les consultations à tous les niveaux, y compris sur le plan politique. Selon Medelci la signature du Traité d'amitié est une opportunité donnée à plusieurs responsables des deux pays de se rencontrer, plusieurs fois, à l'occasion des conférences internationales. Ces rencontres ont été poursuivies à un niveau ministériel dans les secteurs les plus concernés par cette coopération, autant dans le domaine économique que dans ceux de la coopération militaire et judiciaire. M. Medelci a estimé que la Turquie est un pays opérateur commercial parmi les plus performants du Bassin méditerranéen et le courant d'échanges commerciaux avec la Turquie ne cesse de se développer d'une année à l'autre. Selon le ministre, pour le premier semestre de l'année 2008, nous avons déjà atteint le niveau d'échanges commerciaux qui était celui de 2006. Le ministre a relevé, dans ce sens, que cette rencontre avec les responsables turcs est l'occasion "d'évaluer globalement les relations et identifier toutes les actions qui pourraient être prises ou consolidées pour nous inscrire de façon pleine et entière dans la mise en oeuvre du Traité d'amitié et de coopération lequel devrait trouver sa pleine application en 2009 dans tous les domaines évoqués par ce Traité".