"Je tiens à vous rassurer que je n'ai pas demandé le poste de vice-Premier ministre et même si on me le propose je ne l'accepterai pas". C'est ce qu'a déclaré, hier, M. Abdelaziz Belkhadem, en sa qualité de secrétaire général du Front de libération nationale (FLN). C'est ainsi que l'ex-chef du gouvernement, actuellement ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République et responsable de la première force politique du pays, a exprimé son refus d'occuper le poste de vice-Premier ministre si on le lui proposait. Dans une déclaration à la presse, en marge du congrès du Parlement consacrée à la présentation et au vote du projet de loi portant révision partielle et limitée du texte fondamental de la République, M. Belkhadem a indiqué que l'actuel chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia "sera reconduit". Donc, il occupera le poste de Premier ministre qui sera créé en vertu des amendements apportés par le président de la République à la Constitution.Interrogé sur une probable démission du gouvernement, après adoption du projet de loi portant révision de la Constitution, M. Belkhadem a répondu : "Je ne crois pas qu'il faille passer par la démission du gouvernement. De toute façon quand bien même cette probabilité serait vraie c'est Ouyahia qui sera reconduit". Dans ce cadre, il est revenu sur l'amendement relatif à la réorganisation du pouvoir exécutif en déclarant que le texte de loi portant révision constitutionnelle désigne dorénavant un seul chef de l'exécutif, car, "aujourd'hui, après l'adoption de la loi portant révision constitutionnelle, il y aura un seul chef de l'exécutif, le président de la République en l'occurrence", réfutant l'idée que les prérogatives du chef du gouvernement seraient limitées après le changement de son statut en tant que Premier ministre. A ce titre, il a expliqué que les prérogatives du chef du gouvernement n'ont pas été limitées, car le Premier ministre peut signer aussi des décrets exécutifs mais après l'approbation du président de la République, estimant qu'avec cette adoption, il y a aura "beaucoup d'harmonie". Toujours dans ce cadre, il a souligné que le président de la République peut déléguer, ainsi, "une partie de ses pouvoirs au Premier ministre qui signera les décrets exécutifs, présider les réunions du gouvernement et nommer à des postes de responsabilité", précisant que l'Algérie va vers une "clarification des responsabilités entre les deux constituants de l'exécutif".