Dans de courts propos, le secrétaire général du FLN revient sur quelques aspects des amendements apportés à la Constitution. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, n'est pas intéressé par le poste de vice-Premier ministre. «Je n'ai pas demandé ce poste et même si on me le propose je ne l'accepterai pas», a déclaré M.Belkhadem lors d'une pause observée juste après la présentation de l'ordre du jour de la session du Parlement tenue, hier, au Palais des Nations. Questionné par L'Expression sur le pourquoi de ce refus, le patron du vieux parti affirme: «Je suis actuellement secrétaire général de l'instance exécutive et Dieu merci!» Et de renchérir: «Cette question est du ressort du président de la République.» Alors que la question de désigner un ou plusieurs vice-Premier ministre(s) n'est qu'une éventualité, le patron du FLN annonce, d'ores et déjà, qu'il ne fera pas partie de la nouvelle équipe de l'Exécutif. Outre sa charge au niveau du FLN, M.Belkhadem se contente apparemment de sa qualité de ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République. Néanmoins, le patron du FLN dit qu'il continue de soutenir le gouvernement. Se voulant précis et clair, Abdelaziz Belkhadem explique: «Etant donné que je fais partie de l'Alliance, donc je soutiens l'action du gouvernement (...) Comme j'ai déjà dirigé le gouvernement, je connais un peu les difficultés du chef du gouvernement à maintenir la cohésion, je reste totalement solidaire de l'action gouvernementale», insiste-t-il en réitérant qu'il n'a rien sollicité. Or, si le chef de l'Etat désigne le secrétaire général au poste de vice-Premier ministre, ce dernier pourra-t-il dire non? Toute la question est là. Les partis majoritaires n'ont jamais refusé quoi que ce soit du chef de l'Etat. Concernant le changement de statut du chef de gouvernement en Premier ministre, l'ex-patron de l'Exécutif a réfuté l'idée que les prérogatives du Premier ministre soient limitées. «Le président de la République peut déléguer une partie de ses pouvoirs au Premier ministre qui signera les décrets exécutifs, présider les réunions du gouvernement et nommer à des postes de responsabilité», a-t-il souligné. En d'autres termes, les prérogatives du chef du gouvernement n'ont pas été limitées du moment que le Premier ministre peut signer les décrets exécutifs. Interrogé sur la démission du gouvernement, M.Belkhadem indique: «Je ne crois pas qu'il faille passer par la démission du gouvernement. De toutes façons, quand bien même cette probabilité serait vraie, c'est M.Ouyahia qui serait reconduit.» Enfin, sur la question de savoir pourquoi le poste de vice-président n'a pas été retenu dans le projet d'amendement, M.Belkhadem signale que «nous ne sommes pas aux USA». Interpellé par ailleurs sur la réunion de l'Alliance, le secrétaire général du FLN a indiqué qu'elle se tiendra prochainement. Selon M.Belkhadem, les trois patrons se réuniront dans les prochains jours et le sommet de l'Alliance aura lieu avant la fin du mois en cours.