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Toujours drôle et burlesque
Tournée de Fellag avec "Tous les Algériens sont des mécaniciens "
Publié dans Le Maghreb le 15 - 11 - 2008


Partie à l'étranger au début des années 90 alors qu'il était en plein ascension artistique avec des spectacles à guichet fermé, Fellag semble garder intact son cordon ombilical pour l'Algérie, dont il puise encore et toujours ses principaux thèmes. Acteur, metteur en scène, dramaturge, Fellag a fait son balluchon en 1995, après l'explosion d'une bombe lors d'une représentation, événement tragique qui l'a poussé vers l'exil, d'abord en Tunisie puis en France. Actuellement il est en tournée dans les salles françaises à travers son nouveau spectacle "Tous les Algériens sont des mécaniciens " dont il partage le plateau pour la première fois avec Marianne Epin.Paraphé en 2007, son dernier spectacle s'appelle " L'ère des Ninjas et Djurdjurassic (Les Dinosaures " duquel est tiré d'ailleurs un DVD. Dans son actuelle œuvre, Fellag met en scène deux chômeurs dans l'ère de l'arabisation, Salim et sa femme Shéhérazade devant quitter leur logement de fonction. Les voilà dans un faubourg de la périphérie d'Alger où l'ancien intendant de lycée, passionné de mécanique " comme tout Algérien qui se respecte ", décide d'ouvrir un atelier de réparation automobile. Fidèle à une manière d'amuseur public qui continue de déchaîner l'enthousiasme en jouant du " burlesque à la frontière du politique et de la poésie ", comme il le confiait au journal Les Echos (13 juin), Fellag fait observer que " le moteur d'une voiture est le seul endroit du pays où la démocratie s'exerce en toute liberté, égalité, fraternité. Chaque citoyen, quelle que soit sa tendance politique ou religieuse, est libre d'émettre, sans risque, son avis et le confronter à ceux des autres. Vous pouvez être démocrate, apostat, islamiste, évangéliste, athée, hindouiste, scientologue, blanc, jaune, noir, un idiot international, un imbécile du Djurdjura ou un crétin des Alpes... devant un carburateur grippé, une batterie à plat, un radiateur qui fuit, la nature humaine renoue avec la fraternité originelle. " Epinglant au passage les décennies de restrictions d'eau, la bureaucratie, le casse-tête à chaque guichet ou comptoir pour un papier ou un achat, l'inscription et l'attente pour acquérir les Passat, Zastava et autres Ritmo importées par l'Etat, mais aussi l'ingéniosité et la débrouille comme de bricoler une antenne de réception satellite avec un couscoussier, "Voici, ajoute l'humoriste, comment de simples pannes de voiture et des coupures d'eau plongent une rue d'Alger dans un délire mécanique, hydraulique, hertzien, politique, social, existentiel... " A l'issue de lectures du texte, conçues comme des mises en jeu de la " matière première " du spectacle auprès de publics " conviés à une rencontre avec l'artiste et son collaborateur artistique pour discuter du contenu, du style de l'écriture, de la forme que va prendre le spectacle ", Tous les Algériens sont des mécaniciens a été créé le 19 juin à Lyon. Né en 1950 à Azzefoun en Kabylie, Mohand Said Fellag, fait ses études primaires à Azzefoun et ses études lycéennes au lycée Ali mellah à Draâ el Mizan.En 1968, il entre à l'Ecole d'art dramatique d'Alger et y reste quatre ans avant d'évoluer dans plusieurs théâtres en Algérie. De 1978 à 1985, il participe à plusieurs expériences théâtrales et retourne en Algérie, en 1985, pour être engagé par le Théâtre national algérien et interpréter le rôle principal dans " L' Art de la comédie " d'Eduardo de Filippo. En 1986, il joue "Le Costume blanc couleur glace à la noix de coco " de Ray Bradbury et crée "Les Aventures de Tchop ", son premier one-man-show. Il tourne plusieurs films pour le cinéma et la télévision notamment " Voisins, voisine " de Malik Chaibane. " Cocktail Khorotov " (1989) et "SOS Labès ".L'artiste crée " Un bateau pour l'Australie-Babor Australia ", une pièce absolument réaliste qui met en scène la fièvre des Algériens pour partir au delà des mers dans un bateau "rose ".Il y rencontre un succès populaire avec ses spectacles. En 1998, il reçoit le Prix du syndicat de la critique, le Prix Raymond Devos en 2003 et le Prix de la SACD de la Francophonie. Il publie son premier roman " Rue des petites daurades " un an plus tard et revient en 2005 avec son spectacle " Le dernier chameau ".

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