Les échanges économiques et commerciaux entre l'Algérie et la Turquie sont évalués à plus de 3 milliards de dollars annuellement, un chiffre qui positionne la Turquie dans la place du 7e partenaire de l'Algérie en termes d'échanges économiques et commerciaux. En outre, l'Algérie reste le premier partenaire de la Turquie en Afrique et dans le monde arabe. La Turquie, qui n'est pas géographiquement voisin de l'Algérie, est aussi le seul pays qui ne fait pas partie de la Méditerranée occidentale avec lequel l'Algérie a signé un Traité d'amitié et de coopération. En gros, des relations jugées d'excellente entre les deux pays, lors d'un point de presse animé conjointement à l'issue de leurs entretiens, le mercredi dernier à Ankara, par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et son homologue turc, M. Ali Babacan. En effet, le chef de la diplomatie algérienne a mis en exergue le développement substantiel de la coopération bilatérale et l'excellence des relations entre les deux pays dans divers domaines, soulignant que beaucoup de possibilités s'offrent à la coopération entre l'Algérie et la Turquie dans l'avenir. Pour le chef de la diplomatie algérienne, la visite a permis de faire une évaluation de la coopération dans tous les domaines. Il a précisé, dans ce contexte, que les deux parties ont évoqué la sécurité des personnes et des biens ainsi que la question du terrorisme. Sur le plan de la coopération économique, M. Medelci a indiqué que tous les volets ont été abordés: énergie, services, secteur bancaire, pêche et autres. De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères, M. Ali Babacan, a souligné la progression continue des relations bilatérales et des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, affirmant qu'en plus des accords déjà signés, d'autres le seront dans le futur. Pour rappel, ces accords portent sur plusieurs volets de coopération, notamment dans les domaines de la politique, l'économie, la défense, la sécurité sociale, les échanges culturels et la formation, d'où l'accroissement des investissements turcs et le partenariat avec les entreprises algériennes. Le ministre turc a évoqué la question de l'importation du gaz et l'accord signé avec l'Algérie dans ce domaine ; il a indiqué que cet accord est valable jusqu'en 2014, tout en relevant le soutien de l'Algérie quand la demande turque en gaz augmente. Il est à noter, également, que la Turquie, qui est présente comme partenaire auquel l'Algérie vend exclusivement des hydrocarbures, exporte vers l'Algérie plus d'un milliard de dollars de marchandises par an et quelque 160 entreprises turques sont recensées en Algérie. Ces entreprises interviennent dans divers domaines, notamment le bâtiment et les travaux publics, en plus des hydrocarbures et sont bien placées pour contribuer au programme d'éradication des habitations précaires en Algérie, avec l'édification de 35 000 logements.