Le comité national tripartite, chargé du suivi de l'application du Pacte national économique et social, sera installé dans le courant de la semaine prochaine, a déclaré, jeudi dernier, à la presse, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en marge de sa réunion avec les cadres de l'ANEM. Ce comité, a informé le ministre, regroupera six membres dont deux représenteront le gouvernement, deux autres les organisations patronales et deux l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). A cet effet, les "deux représentants du gouvernement et deux autres de l'UGTA, ont été déjà désignés, en attendant la désignation des deux représentants des organisations patronales", a-t-il affirmé. Par ailleurs, ce comité, déclare le ministre, sera chargé de l'évaluation et du suivi périodique de la mise en oeuvre et de l'application des engagements pris par chacune des parties signataires de ce pacte. Il sera, également, chargé de relever toutes les contraintes et les difficultés rencontrées lors de l'application de ce pacte. Il y a lieu de rappeler que ce pacte s'appuie sur une évaluation lucide du passé national dans la conduite du développement et également sur l'identification des défis actuels et futurs du pays en matière de développement. Fondamentalement, de par la réduction des tensions et la promotion du partenariat, le pacte national économique et social constitue un instrument de promotion du processus de croissance et de développement de la nation. Il vise à renforcer le dialogue par l'institutionnalisation des cadres et mécanismes adéquats de concertation et d'échange entre les partenaires sociaux. Il constitue, de ce fait, un cadre de responsabilité privilégié et un outil de renforcement du dialogue social. Pour ce, les partenaires au pacte se mobilisent, à travers leur contribution à l'instauration d'un climat social serein et stable, pour la réalisation des principaux objectifs à savoir, la confirmation et l'amélioration des résultats économiques et sociaux enregistrés durant ces dernières années en vue d'installer le pays dans un cycle de développement durable de nature à le rapprocher du peloton de tête des pays émergents, de poursuivre la mise en œuvre de la politique d'investissements intensifs favorisant les services d'accompagnement à l'économie (infrastructures de base, électrification, Communication, transports, etc…) dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009, qui mobilise un volume global d'investissement de l'ordre de 120 milliards de dollars et dont une grande partie est consacrée au développement des infrastructures de base et à la réduction des disparités régionales et enfin préparer les conditions du passage de l'économie nationale vers la phase de l'après-pétrole. Dans ce cadre, il conviendra de réduire de manière conséquente la dépendance de l'économie nationale vis-à-vis des recettes des hydrocarbures par l'encouragement, l'accroissement et la diversification des exportations. Le ministre a par ailleurs annoncé que les dispositions de l'avant-projet de Code du travail "tiennent compte du principe de l'équilibre entre droits des travailleurs et performance des entreprises à caractère économique. M. Louh a indiqué que les dispositions de l'avant-projet du Code du travail qui comporte plus de 600 articles et qui sera promulgué dans le courant de l'année, "tiennent compte du principe de l'équilibre entre droits des travailleurs et performance des entreprises à caractère économique sans sortir du cadre de la législation du travail en vigueur au niveau du bassin méditerranéen". Ce Code tend également à "lutter contre le chômage et ouvrir de nouveaux postes d'emploi", a précisé M. Louh, rappelant que les réunions qui se tiennent actuellement au niveau du ministère regroupent des techniciens spécialisés chargés de l'examen de chaque article contenu dans la loi en question en vue de la soumettre ensuite à "la tripartite qui devra trancher dans le cadre d'une concertation et d'une coordination entre le ministère et les partenaires socio-économiques". Le ministre a, par ailleurs, rappelé le projet de loi relatif aux réformes inhérentes à la Caisse nationale des non salariés.