Les responsables démocrates du Congrès ont déploré jeudi l'absence d'action de l'administration américaine dans les dernières semaines de la présidence Bush pour juguler la crise économique en limitant notamment les saisies immobilières. Les leaders démocrates appellent à une action rapide pour faire face à la crise économique avant l'entrée en fonction en janvier du Congrès issu des élections. Ils préconisent l'adoption d'un nouveau plan de relance économique."La nécessité d'une action est claire et urgente, mais l'administration échoue à agir de façon offensive pour enrayer la vague de saisie immobilières et refuse d'utiliser l'autorité qui lui a été donnée par le Congrès pour aider les propriétaires immobiliers", écrit jeudi dans un communiqué Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre de représentants. La valeur des biens immobiliers est en baisse et selon Mme Pelosi, le nombre de propriétaires devant faire face à des saisies immobilières a augmenté de 25% depuis un an. De son côté George W. Bush a déclaré jeudi dans un discours à New York qu'il fallait "reconnaître que l'intervention gouvernementale n'est pas un remède universel". "Cette crise n'est pas apparue du jour au lendemain, elle ne disparaîtra pas du jour au lendemain", a-t-il ajouté. Pour le sénateur démocrate Chris Dodd, président de la commission bancaire du Sénat, qui s'exprimait mercredi dans un communiqué, "il devient de plus en plus évident qu'un plan ferme et offensif pour arrêter la vague de saisies immobilières à travers le pays est crucial pour remettre l'économie sur les rails". Dans ce même communiqué, M. Dodd a formé l'"espoir" de voir le gouvernement agir "le plus vite possible". "Il n'y a pas de raison légitime qu'ils soient incapables de le faire", a-t-il dit. En revanche, jeudi devant la presse, le sénateur Dodd ne s'est pas montré confiant quant à un éventuel vote avant la fin la législature actuelle sur un nouveau plan de sauvetage de l'automobile, doté de 25 milliards de dollars supplémentaires. Une première enveloppe de 25 milliards avait été débloquée par le Congrès fin septembre. "Je ne connais pas un seul républicain qui souhaite nous soutenir. Vous avez entendu le sénateur Shelby dire publiquement son opposition au plan de sauvetage automobile". Selon lui, il y aura "plus de volonté avec une administration Obama pour traiter ce sujet". Par ailleurs, le vice-président élu des Etats-Unis Joe Biden a été reçu par son prédécesseur Dick Cheney dans la résidence qu'il occupera à partir de fin janvier, pour une visite qui fait suite à des paroles dures prononcées pendant la campagne électorale.Les deux hommes, filmés par les chaînes de télévision américaines, sont apparus sur le perron de la résidence accompagnés de leurs épouses, Lynne Cheney et Jill Biden. Les deux couples ont posé pour les caméras avant d'entrer dans la demeure installée dans l'Observatoire naval de la capitale américaine. La rencontre de 50 minutes, au cours de laquelle les Cheney ont fait visiter aux Biden leur future résidence, n'était pas ouverte à la presse.