Le réchauffement observé depuis la moitié du 18e siècle et la reconstruction du réchauffement depuis le début du millénaire montrent l'écart des températures moyennes de l'air à la surface du globe, par rapport à la moyenne climatologique pour la période 1961-1990. Ce que les scientifiques ont déjà vu comme changement climatique est peu comparé à ce que nous risquons de voir si nous continuons à augmenter les émissions de CO2 et de CH4.Le risque le plus probable reste sans nul doute l'eau. Beaucoup prédisent même des conflits dans certaines parties du monde (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Asie du Sud).Y aura-t-il plus ou moins d'eau douce disponible ? Toutes les projections donnent davantage d'eau dans les pays de la sphère nord, où les précipitations doivent augmenter. Pour le reste, les calculs prévoient moins d'eau en moyenne, mais certains calculs donnent beaucoup moins.De par sa rapidité, le réchauffement du 21e siècle pourrait éprouver durement les capacités d'adaptation de la biosphère naturelle et des sociétés humaines. Avec une nouvelle carte des précipitations et des évaporations, les forêts devront se déplacer ; elles ont su le faire au cours des millénaires qui ont suivi le recul des glaces, mais en moins d'un siècle, l'homme devra les prendre en charge. Les agriculteurs devront s'adapter au nouveau partage de l'eau, les assureurs calculer la nouvelle carte des risques, les villes, surveiller leur approvisionnement en eau, plus difficile ici, plus facile là. Ce ne sera pas une mince affaire.Les projections faites pour la période 2020-2029 prévoient un accroissement des températures de 1 à 1,5 degrés dans le Nord du continent et dans une partie du Sud, et de 0,5 à 1 pour le reste de l'Afrique. Pour la fin du siècle, cette hausse sera de plus de 4 degrés. En Afrique du Nord, les précipitations risquent de baisser toute l'année, alors que dans le Sud, elles ne devraient baisser que durant l'hiver. Cette sècheresse pourrait influer sur les ressources disponibles en eau. Certes l'on a déjà pris des dispositions (dessalement de l'eau de mer, mais le prix qu'il en coûte en matière d'impact sur l'écologie reste sujet à débat. Parmi les solutions fréquemment proposées, figure la plantation de zones déboisées depuis plus ou moins longtemps et susceptibles encore de recevoir la végétation forestière. Qu'en est-il par exemple du barrage vert en Algérie ? du barrage vert arabe (de la fin des années 1970) ? de la Grande muraille verte d'Afrique ?