Les cours du brut étaient toujours orientés à la baisse hier, en raison des perspectives de baisse de la demande dans un contexte de ralentissement économique. Dans les échanges matinaux ce vendredi en Asie, le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier perdait 59 cents à 48,83 dollars le baril. Le baril de pétrole Brent pour livraison en janvier laissait 68 cents à 47,40 dollars. Le baril de pétrole avait enfoncé la barre des 50 dollars la veille. Le léger américain avait clôturé jeudi sur le marché Nymex en baisse sous les 50 dollars le baril, la chute des Bourses ne faisant qu'alimenter la crainte de voir la demande d'or noir chuter brutalement dans le sillage de la récession. L'échéance décembre sur le brut texan avait terminé en recul de 4,00 dollars, à 49,62 dollars le baril, sa clôture la moins bonne depuis le 23 mai 2005. Elle avait même touché un plus bas de séance de 48,50 dollars, également le moins bon chiffre en séance depuis le 23 mai 2005. L'échéance janvier sur le Brent avait elle perdu 3,64 dollars, soit 7,04%, à 48,08 dollars, la clôture la plus basse depuis le 20 mai 2005. Mercredi, les prix du pétrole avaient déjà reculé à New York, après la confirmation du net recul de la demande de produits pétroliers aux Etats-Unis. Les inquiétudes ont, en effet, été alimentées par le rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie, qui a confirmé ce fort recul de la demande aux Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux. Sur les quatre dernières semaines, la consommation de produits pétroliers y a chuté de 7% sur un an. La publication hebdomadaire des stocks pétroliers américains a été marquée par le recul surprise des réserves en produits distillés (gazole et fioul de chauffage). Alors que les analystes attendaient une progression de 400.000 barils, ces stocks ont chuté de 1,5 million à 126,9 millions de barils. Ces derniers sont de plus en plus suivis alors que le froid s'installe aux Etats-Unis, ce qui se traduit par une augmentation de la demande en fioul de chauffage. Les réserves en produits pétroliers ont augmenté de 1,6 million de barils la semaine dernière, à 315,5 millions de barils. Les marchés tablaient sur une hausse moins importante de 900.000 barils. Enfin, les stocks d'essence se sont étoffés de 500.000 barils, à 198,6 millions de barils, contre une hausse attendue à 300.000 barils. L'Opep tente de réagir tant bien que mal à la chute des cours. La baisse de la production de 1,5 million de barils par jour, décidée lors de la dernière réunion de l'Organisation, le 24 octobre, n'ayant eu manifestement aucun effet, le prochain sommet, prévu au Caire le 29 novembre, pourrait préparer le marché à un tour de vis plus sévère, avant le sommet de décembre à Oran. Une telle décision était censée attendre décembre, si les pays membres ont effectivement opéré les réductions déjà convenues, a déclaré un responsable pétrolier libyen.