Le prix du panier pétrolier Opep a chuté hier de plus d'un dollar, à 46,65 dollars le baril.Le baril avait culminé à 140,73 dollars le 3 juillet 2008, avant de connaître une chute fulgurante sur fond de la crise financière mondiale. En 2008, le coût moyen du brut est monté à 94,45 dollars. Il coûtait en moyenne 41,52 dollars en janvier et 41,35 dollars en février 2009. Sur les marchés, les cours du brut évoluaient hier en forte baisse sur fond de nouvelle hausse des stocks de brut aux Etats-Unis. Les stocks de pétrole brut ont une nouvelle fois fortement progressé la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que ceux de l'essence et de produits distillés augmentaient contre toute attente, a annoncé mercredi le département américain à l'Energie (DoE). Les réserves de brut ont progressé de 2,8 millions de barils, à 359,4 millions de barils, au cours de la semaine achevée le 27 mars. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient une hausse de 2,6 millions de barils. Les stocks d'essence ont augmenté de 2,2 millions de barils, à 216,8 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,1 million de barils. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont enflé de 300.000 barils à 144,2 millions de barils. Les analystes prévoyaient à l'inverse une baisse de 500.000 barils. Vers 14h40 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai valait 48,14 dollars, en baisse de 1,52 dollar par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en baisse de 1,46 dollar. En Asie, les prix du pétrole étaient orientés à la baisse dans les échanges électroniques sur fond de volatilité des marchés. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai cédait 1,17 dollar à 48,49 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 1,13 dollar à 48,10 dollars. Contribuant à l'inquiétude des investisseurs sur la demande d'or noir, la Banque mondiale a publié mardi de nouvelles prévisions dans lesquelles elle table sur une baisse de 1,7% du PIB mondial en 2009. En tout état de cause, les perspectives actuelles ne sont pas pour rassurer les pays producteurs qui craignent pour leurs projets énergétiques. Dans ce sens, le président vénézuélien, Hugo Chavez, a estimé que le prix équitable du baril de pétrole est de 80 dollars. "Actuellement, le prix du pétrole se stabilise et grimpera ensuite de nouveau avant d'attendre le niveau juste. Je pense qu'il s'agit de 80 dollars le baril", a indiqué M. Chavez avant le sommet arabo-latino-américain de Doha. "L'empire américain et l'empire du dollar échouent, leur heure a sonné. Tous les empires ont leur temps et l'empire américain ne fait pas exception. Il convient d'accomplir un pas vers la création d'un monde multipolaire", a indiqué M. Chavez à sa descente d'avion à Doha. Synthèse Samira G.