Synthèse de Ziad Abdelhadi Si les prix du pétrole ont fini en hausse jeudi dernier à New York, cela n'a pas été le cas en Asie où les cours étaient mitigés hier dans les échanges électroniques. Dans les échanges matinaux, le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai perdait 17 cents à 49,81 dollars, en revanche le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 12 cents à 53,18 dollars. A souligner également que, jeudi dernier, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 49,98 dollars, en hausse de 73 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi dernier. A Londres, sur l'Inter Continental Exchange, le baril de brent de la mer du Nord à échéance en juin, a, pour son premier jour en tant que contrat de référence, gagné 62 cents à 53,06 dollars. Une hausse expliquée par les analystes par l'effet du soutien des marchés bousiers, dont la hausse rassure les investisseurs sur la santé de l'économie. Ces derniers qui d'ailleurs continuent de digérer l'annonce de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui a revu ses perspectives de demande à la baisse pour 2009, à 83,4 millions de barils par jour (mb/j), tandis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a elle-même abaissé à nouveau, mercredi, sa prévision de demande à hauteur de 84,18 mb/j. Ces craintes sur la demande ont été confirmées par le rapport des stocks américains, qui a estimé que, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,7 millions de barils par jour (mb/j) de produits pétroliers, soit une baisse de 5,2% comparé à un an plus tôt. Selon le rapport du cartel, même la Chine serait affectée par cette chute alors qu'en 2008 ce pays avait enregistré une hausse de la demande de 5%. En effet, jeudi, la croissance chinoise a affiché un nouveau ralentissement entre janvier et mars, atteignant son pire niveau trimestriel en une décennie au moins.Le produit intérieur brut a crû de 6,1% sur un an sur cette période, après +6,8% au dernier trimestre 2008 et +10,6% au premier trimestre 2008, a annoncé le Bureau américain des statistiques (BNS) .Lequel avait, mercredi dernier, déjà joué sur le moral des investisseurs avec plusieurs indicateurs américains, indiquant une baisse de la production industrielle et un premier épisode déflationniste en mars, depuis plus de 50 ans.