Les cours du brut étaient orientés à la hausse, hier, dans les échanges électroniques en Asie, se reprenant après une baisse faisant suite à l'annonce d'indicateurs décevants aux Etats-Unis, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril grimpait de 39 cents à 80,60 USD tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, à échéance identique, gagnait 48 cents à 79,02 dollars. A New York, les cours étaient orientés vers la hausse, le baril de référence gagnant 1,01 dollar à 81,22 dollars, fortifié par des chiffres du chômage aux Etats-Unis bien moins mauvais que ne le redoutaient les analystes.Vers 14H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 81,36 dollars, en progression de 1,15 dollar par rapport à la veille. Déjà en hausse dans les échanges électroniques avant la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, les prix du brut se sont renforcés après ce rapport très attendu. L'économie américaine a détruit 36'000 postes de travail de plus qu'elle n'en a créés en février, mais le nombre de licenciements est moins fort que ne le craignaient les analystes, qui les estimaient à 68'000. "C'est considéré comme plutôt positif étant donné le temps qu'il a fait", a souligné Adam Sieminski, de Deutsche Bank. Les intempéries sur la côte est, paralysée à plusieurs reprises en février par la neige, ont en effet fait craindre des chiffres plus désastreux. D'une manière générale, le marché du pétrole "se maintenait plutôt bien en particulier étant donné que le dollar s'est raffermi face à l'euro entre hier jeudi et aujourd'hui vendredi", a estimé Adam Sieminski. Le sentiment que les conditions économiques s'améliorent soutenait le marché pétrolier, qui se maintient dans une fourchette entre 70 et 81 dollars depuis maintenant 5 mois, a rappelé M. Sieminski. Les cours évoluent entre 81,20 et 77,05 dollars depuis 10 jours, "reflet d'un marché déchiré entre la décrue des stocks de brut et une demande plus faible, alors que les raffineries entrent dans leur période de maintenance", ont souligné de leur côté les analystes de JPMorgan. "La demande, même si elle progresse, reste faible. Les stocks, même s'ils reculent, restent élevés. Et il y a toujours d'importants excédents de capacité de production parmi les membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et capacités de raffinage", a renchéri Adam Sieminski.