Dans la perspective de réduire le recours au transport routier des marchandises et de conteneurs et ainsi diminuer les longues files d'attente des marchandises sur le quai du port de Béjaïa, un train régulier conteneurisé devant relier ledit port à la wilaya de Bordj Bou-Arréridj est entré en fonction à partir d'hier, a-t-on appris de la direction de l'exploitant du terminal à conteneurs du port de Béjaïa (BMT). Cette rotation, assurée trois fois par semaine, intervient suite à un accord entre le BMT (Béjaïa Méditeranean Terminal) et les filiales du transport combiné de la SNTF (Société nationale des chemins de fer) que sont Rail-Link Algérie et la société de transport intermodal (STIM), a précisé la même source. En effet, ce recours au transport intermodal est considérée comme un prélude à la création d'un port sec dans la région des Hauts-Plateaux (Bordj Bou-Arréridj, Sétif et M'sila), a-t-elle indiqué. Par ailleurs, la BMT a précisé que les prévisions pour le premier semestre 2009 tablent sur un volume de fret à transporter par rail de l'ordre de 20.000 tonnes, représentant l'équivalent de 15 000 EVP. Ce projet intervient dans le sens du développement du transport intermodal dont l'impact se mesure en termes d'économies à générer aux industriels et importateurs de la région qui vont pouvoir bénéficier d'un service porte-à-porte, d'allègement du trafic des camions sur les routes nationales entre Béjaïa et Bordj Bou-Arréridj et d'autres wilayas limitrophes. A noter que cette expérience a déjà été mise à l'épreuve avec la zone industrielle de Rouiba (Alger) mais interrompue depuis l'accident déploré il y a quelques mois sur la ligne ferroviaire entre Béjaïa et Alger. Sa reprise devrait intervenir dès la remise en état et le dégagement de ce tronçon de circulation, a-t-on indiqué. Cependant, il est important de signaler que BMT est engagé en outre sur un projet de réalisation d'une plate-forme extra portuaire à Béjaïa dont le lancement des travaux devrait intervenir avant fin 2008. Son rôle est de servir de base de réception et de traitement des conteneurs vides, de leur nettoyage, mais aussi de zone d'empotage. A moyen terme, il est question d'en faire un espace de dépôt sous douanes, voire de mini plate-forme logistique, étant voué non seulement à accueillir les conteneurs en souffrance et qui engorgent le port, mais aussi à y opérer des activités de consolidation et de dégroupage. Toutefois, il est nécessaire de rappeler que le port de Béjaïa dispose actuellement d'une capacité de 250 000 conteneurs par an et reste le deuxième port d'Algérie après celui d'Alger qui arrive en tête avec 500 000 conteneurs traités par an. Ce port, faut-il le mentionner, est un modèle à suivre pour les autres ports en matière de traitement de manière adéquate de l'afflux croissant de conteneurs.