Les représentants des 43 pays appartenant à l'Union pour la Méditerranée et les bailleurs de fonds des représentants d'entreprises, lors de la réunion présidée par le ministre français de l'Ecologie tenue à Paris en marge du sommet de l'UPM de juillet dernier, se sont mis d'accord pour mettre un plan en faveur des énergies renouvelables, l'un des six engagements pris à Paris par le sommet de l'UPM. La demande d'énergie devrait exploser d'ici à 2020, tout particulièrement au sud de la Méditerranée. Dans cette optique, l'idée s'est donc imposée de développer l'usage des deux sources les plus largement répandues, le solaire et l'éolien. Alors que ces pays du Sud bénéficient de conditions d'ensoleillement exceptionnelles, de zones très venteuses et de vastes étendues désertes pouvant accueillir les capacités de production, le renouvelable ne représente pour l'heure que 3 % de l'énergie produite dans le Sud, soit environ 1 GW. "Les projets tablent sur 20 GW d'ici à 2020. Mais, dans les deux ans, il devrait déjà y avoir 5 ou 6 GW installés", explique l'entourage de Jean-Louis Borloo selon un article publié par un quotidien français. Selon la même source, le Fonds pour l'environnement mondial va débloquer une enveloppe de 10 millions de dollars pour l'installation d'une centrale solaire en Algérie. A Essaouira au Maroc, une ferme éolienne de 60 MW doit être installée. Parallèlement, les interconnections autour de la Méditerranée vont être multipliées. Une opération gagnante pour tous. En effet, certains pays européens ne pourront pas, le plus souvent faute de place, répondre aux exigences de Bruxelles, d'avoir 20 % de leur consommation énergétique en 2020 qui soit issue du renouvelable.