Par Mohmed Les Américains ne semblent pas craindre un manque de financements de leurs besoins du moment que la Réserve fédérale (Fed) peut racheter les titres émis par le Trésor américain et émettre en contrepartie de la monnaie. Le Japon, rappelons-nous, au pire de ses moments, l'a bien appliqué dans les années 90 pour sauver son économie. Pour le cas des Etats-Unis d'Amérique, la Fed pourrait éventuellement agir de la sorte, si jamais les investisseurs privés, américains ou étrangers, venaient à refuser les titres qui leur sont offerts par le Trésor américain. Ce qui, probablement, ne sera pas le cas. Avec un PIB annuel de l'ordre de 15 000 milliards de dollars, la nouvelle administration d'Obama entend apporter un soutien budgétaire équivalent à 3,5 points du PIB, soit l'équivalent de 525 milliards de dollars, pour ainsi parvenir à maîtriser la poussée du chômage qui avoisine actuellement les 6,5 % (soit 10 millions de chômeurs). Cette politique va en réalité dans le sens voulu par le directeur du FMI, Dominique Strauss Kaha, lequel en parlant des déficits économiques des pays développés, conseillait à ces derniers de prendre des mesures de soutien budgétaire équivalent à 2 % du PIB. Le plan d'Obama ira encore plus loin. Outre les différentes aides à coup de milliards au secteur financier, octroyées plus de 700 autres milliards vont être ainsi mobilisés de façon à sauver plus de 2,5 millions d'emplois aux Etats-Unis. C'est que l'administration d'Obama table sur la remise sur les rails de l'économie, des investissements soutenus sur le long terme ainsi que des scénarios budgétaires responsables à Washington. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche considère les milliards qu'il veut injecter dans l'économie comme une forme de caution en quelque sorte sur son programme de long terme, lequel comprendra, entre autres, les grands travaux d'infrastructure, la modernisation des écoles, la réforme du système de santé, le développement des énergies renouvelables et les baisses d'impôts. De quoi satisfaire le Main Street (classe moyenne) et Wall Street.