"Notre ambition est que la coopération énergétique avec l'Europe soit une coopération énergétique globale", c'est du moins ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, hier, en marge de ses entretiens avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen. Pour Medelci, deux éléments à prendre en considération dans le partenariat algéro-européen. Le premier consiste à afficher plus de volonté et de facilité par les pays européens afin de permettre aux entreprises économiques algériennes de s'implanter sur le marché européen. Le deuxième élément, et d'aider l'Algérie dans le développement de l'énergie renouvelable. Il faut dire que malgré les capacités importantes de l'Algérie dans le domaine de l'énergie solaire, il est resté l'un des rares pays à disposer d'une expérience pilote de développement de l'électricité à partir d'une centrale hybride. Outre cela et dans le même sillage, Medelci a annoncé que des discussions avec l'Union européen sur le devenir des relations à moyen et à long termes seront lancées dans les prochaines semaines. L'Europe, qui dispose d'un marché énergétique porteur, se préoccupe de sa sécurité d'approvisionnement en gaz. Pour ces considérations, un dialogue énergétique stratégique UE-Algérie est devenu un sujet prioritaire. Un partenaire stratégique qu'il convient de ne plus négliger. Il faut savoir, que l'Algérie est un fournisseur important de gaz de l'UE, après la Russie et la Norvège. La signature d'un mémorandum d'entente entre la Sonatrach et Gazprom a mis l'Europe dans une situation d'incertitude quant à approvisionnement en énergie, craignant la création d'un cartel du gaz qui, pourrait peser sur les prix. Par ailleurs, l'Algérie entend développer une coopération soutenue avec les Pays-Bas, dans le domaine énergétique, compte tenu du fait qu'elle constitue un intermédiaire important entre les pays producteurs et consommateurs. A cet effet, il faut développer une relation avec les Pays-Bas qui tienne compte de l'aptitude particulière de ce pays à être un intermédiaire utile entre les pays producteurs et consommateurs d'énergie", a indiqué le ministre. Un accord de non double imposition sera signé dans les prochaines semaines, suite à la signature d'une déclaration qui engage les deux pays. Une déclaration qui sera transformée en un accord à l'occasion de la visite en Algérie de la ministre néerlandaise de l'Economie en janvier prochain. Pour rappel, la réunion coprésidée avec son homologue néerlandais, Verhagen, a porté sur l'ambition de transformer les relations commerciales en une relation de partenariat, notamment dans le domaine alimentaire et le transfert de savoir-faire.