Les fusillades et explosions en série qui ont visé mercredi soir notamment de grands hôtels de la ville de Bombay, la capitale économique de l'Ouest de l'Inde, faisant au moins 100 morts ont suscité une ferme condamnation de plusieurs personnalités et capitales du monde. Une centaine de personnes ont été tuées, a affirmé le directeur général de la police l'Etat du Maharashtra, A.N. Roy, cité par l'agence indienne Press Trust on India (PTI), dans un dernier bilan qui n'a cessé de s'alourdir tout au long de la nuit de mercredi à jeudi. La chaîne de télévision NDTV Channel a fait état de 100 morts et de 110 blessés tandis que l'autre chaîne IBN Live a cité un bilan de 87 morts. Le gouvernement de l'Etat du Maharashtra a fait état pour sa part de 78 morts, avec un nombre de blessés compris entre 200 et 350, selon les estimations fournies par les agences. Ces attentats, condamnés par le Premier ministre indien Manmohan Singh, ont également suscité l'indignation de par le monde. Ainsi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a qualifié mercredi ces attentats de ''violence totalement inacceptable'', qu'il a condamné. "Le secrétaire général réitère sa conviction qu'aucune cause ou grief ne peut justifier des attentats aveugles contre des civils. Il appelle à traduire rapidement les auteurs en justice", déclare un communiqué de son service de presse. Le chef de la diplomatie britannique David Miliband a également condamné ''sans réserve'' ces attentats. "Les attaques d'aujourd'hui à Bombay, qui ont tué de nombreuses victimes innocentes, nous rappellent encore une fois la menace que nous affrontons face aux extrémistes violents", a déclaré le ministre dans un communiqué du Foreign office. "Je condamne sans réserve ces attaques", a-t-il ajouté en affirmant que son pays et l'Inde ''vont continuer leurs efforts conjoints pour contrer les actions terroristes". Les attentats ont été ''fermement'' condamnés également par le président élu américain Barack Obama pour qui, selon l'équipe de transition, son pays devaient renforcer sa coopération avec l'Inde et d'autres pays pour "traquer et détruire les réseaux terroristes". "Ces attentats coordonnés contre des victimes civiles innocentes démontrent à quel point la menace du terrorisme est grave et urgente," souligne Brooke Anderson, porte-parole de Barack Obama pour les questions de sécurité nationale, dans un communiqué. Le département d'Etat américain a condamné auparavant les attentats qu'il a qualifié d"effrayants". "Nous condamnons fermement les attentats terroristes qui se sont produits à Bombay", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood. "Nous adressons nos condoléances aux parents et amis des victimes et à la population de Bombay", a ajouté M. Wood dans une déclaration écrite. Le département d'Etat a déclaré n'avoir pas connaissance de victimes américaines dans la série de fusillades et d'explosions. Par ailleurs la Maison Blanche a convoqué une réunion de responsables du contre-terrorisme et du renseignement sur ces violences et s'est dite prête à aider le gouvernement indien. "Les Etats-Unis condamnent ces actes de terrorisme et nous continuerons à nous tenir aux côtés du peuple indien dans ces moments dramatiques", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino.