Coopération Un nombre important de cadres du ministère de la Santé seront formés en France en vue d'acquérir les nouvelles techniques dans ce domaine. A l'initiative du Conservatoire national des formations à l'environnement, une structure a été mise en place, récemment, en vue d'assurer une formation en matière de gestion des déchets spéciaux. Le coup d?envoi de cette opération a été lancée, hier, par Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement en présence du secrétaire général du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Lesrour et Bruno Demes, chef de projet de cette formation. En effet, la collecte, le transport et le traitement de ces déchets constituent un défi pour les pouvoirs publics. La quantité annuelle est estimée à 22 000 t, une moyenne de 120 kilos par lit chaque jour, notamment dans les wilayas de Tizi Ouzou, Alger, Blida, Annaba et Oran. Ces déchets sont de trois types ; déchets anatomiques, déchets infectieux et déchets toxiques. Lors de son allocution d'ouverture, M. Rahmani a rappelé les dangers de ces déchets sur l'environnement et la santé publique. «La gestion des déchets issus des activités de soin nécessite d'importants moyens humains et matériels, notre département a élaboré une stratégie de formation en faveur des cadres du secteur de la santé afin de garantir une gestion rationnelle et préventive de ces déchets qui représentent une menace pour la santé publique», a-t-il déclaré. Selon le cadastre national des déchets spéciaux installé en 2001, 50% de ces déchets sont générés par les CHU et 62% par les autres établissements de santé.Le premier responsable du secteur a, par ailleurs, indiqué que le nombre d'incinérateurs, machines à détruire les déchets hospitaliers, a augmenté de 164 en 2001 à 250 actuellement, en ajoutant que «d'autres moyens matériels seront acquis et une enveloppe financière importante sera allouée à cet effet». A signaler que la coopération entre les deux pays passera à l'investissement français en matériels de destruction des déchets à partir du mois de novembre prochain, selon Philippe Coupet, président de l'association AC'SEES, spécialisée dans la lutte contre différents types de déchets spéciaux. Pour rappel, une opération pilote d?incinération de produits pharmaceutiques de 720 t et l?élimination de 67 autres par enfouissement a été lancée depuis 2001 au CHU Bab El-Oued. A. H.