Dans une allocution à l'occasion, de la conférence au sommet sur le financement du développement, tenu, hier, à Doha (Qatar), le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réitéré la nécessité de faciliter l'entrée à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) des pays en développement, tout en formant le voeu de progresser vers un système commercial international, universel, équitable et non discriminatoire. "Je ne peux que réitérer la nécessité de faciliter l'entrée à l'OMC des pays en développement qui négocient actuellement leur adhésion à cette organisation, afin de progresser vers un système commercial international, universel, équitable et non discriminatoire", a affirmé le président Bouteflika. Evoquant le rôle des pays en développement au sein de l'économie mondiale, le président de la République a indiqué que "l'intégration des pays en développement dans l'économie mondiale est la seule façon de leur permettre de tirer profit des bénéfices de la mondialisation, et elle tarde à se concrétiser", en ajoutant qu'"il est même à craindre qu'un certain nombre de pays, les plus faibles et les plus démunis, ne reçoivent de la mondialisation que ses retombées négatives". "C'est pourquoi, a-t-il ajouté en substance, il est de la plus haute importance que la communauté internationale se mobilise afin d'éviter que la crise actuelle, financière et économique, ne l'éloigne encore davantage des objectifs de Monterrey et, de façon plus générale, ne la détourne de ses obligations en matière d'aide au développement", avant d'exprimer le souhait que "la crise que nous traversons aujourd'hui soit, pour les pays du monde entier, une opportunité pour progresser vers un nouveau modèle de relations économiques internationales". A ce propos, le chef de l'Etat a fait remarquer que la communauté internationale a besoin d'une vision nouvelle de ces relations qui tiennent compte des défis nouveaux de la mondialisation et du développement durable. Pour le président de la République, "nous avons également besoin d'une vision nouvelle de ces relations qui tiennent compte des impératifs de l'interdépendance et de la nécessité de renforcer la gouvernance économique globale, parce que le système de Bretton Woods attend depuis longtemps d'être réformé". Selon lui, la crise financière sans précédent que "nous traversons aujourd'hui a mis à nu les insuffisances de l'actuelle architecture financière internationale. Tout le monde est d'accord pour que les banques reviennent à leur rôle premier qui est celui du financement de l'économie, et non celui de la spéculation, appelant par là même à fixer à la dérégulation des limites salutaires". D'autre part, le président de la République a appelé à "accroître le rôle du Fonds monétaire international, rôle de surveillance, visant à prévenir d'autres crises, et également rôle de régulation". "L'accord auquel nous voulons aboutir devrait réserver aux pays émergents et aux pays en voie de développement leur part de responsabilité dans la prise de décision et dans le contrôle de l'exécution", conclut-il.