Le développement de la céréaliculture en Algérie est tributaire de l'augmentation des superficies arables et une meilleure exploitation des ressources hydriques, ont indiqué, samedi à Chlef, les participants au séminaire national sur "Les contraintes à la production de blé en Algérie". Selon les participants, la dépendance de l'Algérie vis-à-vis de l'étranger en matière de céréales pourrait diminuer de manière significative pourvu que les superficies soient augmentées, les potentialités en eau mieux exploitées et les habitudes alimentaires diversifiées. La mise en oeuvre et la concrétisation de ces facteurs pourrait porter la production nationale de blé à 50 millions de quintaux, soit environ 70 % des besoins annuels estimés entre 60 et 70 millions de quintaux, ont-ils expliqué, en insistant sur la contribution de l'Etat dans le processus de développement de cette culture afin de motiver les fellahs et de les inciter davantage à la pratique de cette culture stratégique. Animé par des experts et des enseignants universitaires, ce séminaire, organisé par la faculté des Sciences agronomiques et des Sciences biologiques de l'université "Hassiba Benbouali" de Chlef, a été également l'occasion pour les intervenants d'expliquer, à travers une série de communications, les principales causes qui limitent le développement de la céréaliculture.Parmi ces causes, ils ont cité notamment l'insuffisance des ressources hydriques et leur sous-exploitation, le déséquilibre pluviométrique et sa répartition spatio-temporelle et la faiblesse des superficies destinées aux céréales estimées, selon eux, à 2,5 millions d'hectares sur une superficie agricole utile de 8,3 millions d'hectares et une superficie totale cultivable de 43 millions d'hectares.