Après Orascom Télécom Algérie, c'est au tour de l'opérateur historique, Mobilis de répondre aux allégations du directeur général de Wataniya Télécom Algérie. En effet, Joseph Ged a profité de son passage au forum du quotidien arabophone El-Bilad pour adresser de vives diatribes aux différents acteurs du marché, aussi bien les opérateurs que le régulateur. Il est donc somme toute naturelle, que les acteurs concernés réagissent avec vivacité, d'autant plus que le premier responsable de Nedjma, ne s'encombrant nullement de sens éthique, a largement dépassé ses attributions et ses responsabilités et adressé des accusations infondées à l'encontre des concurrents. Ainsi, Mobilis et Djezzy mettent en avant la nécessité d'éviter de sombrer dans la polémique et de laisser aux autorités habilitées et au régulateur d'évaluer le marché.Ainsi, dans un communiqué publié hier, l'opérateur historique a tenu à mettre les choses au clair. Rappelant, que le premier responsable de Nedjma affirme détenir la seconde place dans le marché de la téléphonie mobile, après Orascom et avant Mobilis ; l'opérateur historique estime que "pareille déclaration a déjà été faite en août dernier, déclaration à laquelle nous n'avons pas, à cette période, jugé utile d'apporter notre commentaire. Nous laissons le premier responsable de Wataniya libre de choisir les modèles qui lui permettent d'aboutir à ses conclusions." Et d'ajouter qu'en ce qui le concerne et il se donne "aujourd'hui ce droit de rétablir les choses et de porter à la connaissance de l'opinion ce qui suit. Si les parts de marché doivent correspondre à la part du parc (nombre d'abonnés) que chacun des opérateurs détient, Mobilis dispose d'une part de marché de 29%, et ceci à l'issue de la dernière campagne d'identification ; Wataniya n'en dispose que de 19%. Si les revenus doivent constituer l'indicateur déterminant du rang de chacun des opérateurs, Mobilis réalise un chiffre d'affaires supérieur d'environ 50% à celui de Wataniya ; ceci était valable pour l'année 2007, ça l'est toujours pour les trois premiers trimestres de 2008 ". C'est ainsi que chiffres à l'appui, Mobilis se fait un devoir de rétablir les choses dans leur cours. Les responsables de l'opérateur historique précisent ne "pas avoir pour habitude de nous prêter à des polémiques qui ne servent ni les opérateurs, ni le marché, ni le régulateur. En plus de l'éthique, nous nous sommes interdits cela aussi eu égard à notre statut d'entreprise publique. Aujourd'hui par contre, nous ressentons cette obligation de restituer les choses dans leur ordre normal, pour l'entreprise publique d'abord, pour les millions de clients qui continuent à nous faire confiance ensuite". "Quant aux autres déclarations faites lors de cette conférence de presse, poursuit le communiqué, nous préférons ne pas y apporter de commentaires. Il existe des institutions en charge de ces questions, institutions auxquelles nous faisons pleinement confiance". Enfin, les responsables de Mobilis affichent leur souhait de voir "les bonnes relations qui ont toujours existé et que nous avons toujours contribué à maintenir entre Mobilis et ses deux autres concurrents de la téléphonie mobiles continueront d'exister même après cet épisode"