Mobilis emboîte le pas à Djezzy et pointe du doigt son concurrent Nedjma, dont le patron, lors de sa dernière sortie médiatique, en l'occurrence la semaine dernière au Forum du journal El-Bilad, a fait des déclarations qui lui valent aujourd'hui plus d'une réaction. Une sortie qui ne semble pas du tout réussir à Joseph Ged, DG de Wataniya Télécom Algérie – Nedjma –, qui a abordé, à l'occasion, des questions diverses relatives au développement du marché de la téléphonie en Algérie, de la concurrence en précisant qu'elle était déloyale et aux parts de marché détenues par les uns et les autres en s'attribuant la seconde position. Ce qui n'a pas manqué de susciter le courroux de AT Mobilis qui, jusque-là, semblait entretenir des relations de “bon voisinage” avec son concurrent Wataniya Télécom Algérie. Dans un communiqué très “soft”, mais néanmoins très percutant transmis, hier, à notre rédaction, Mobilis dément catégoriquement les chiffres avancés par Nedjma et dit vouloir “rétablir les choses” et informer ainsi l'opinion publique, notamment sur ce qui est des véritables parts de marché. Joseph Ged s'était, en effet, aventuré, il y a quelques mois, en affirmant détenir la seconde position sans qu'aucune réaction ne suive de la part de Mobilis. Ged récidive, la semaine dernière, réitérant cette même conviction en avançant 22% des parts de marché selon les propres statistiques de l'opérateur et 19% selon le pourcentage attribué par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) le concernant. Comment peut-il en être ainsi puisque cette même instance officielle attribue 29% des parts de marché pour Mobilis ? “Si les revenus doivent constituer l'indicateur déterminant du rang de chacun des opérateurs, Mobilis réalise un chiffre d'affaires supérieur d'environ 50% à celui de Wataniya ; ceci étant déjà valable pour l'année 2007, cela l'est toujours pour les trois premiers trimestres de 2008”, lit-on sur le document qui précise, par ailleurs que Mobilis “n'a pas pour habitude de se prêter à des polémiques qui ne servent ni les opérateurs, ni le marché de la téléphonie, ni le régulateur”, mais il se devait, en définitive eu égard à l'entreprise et aux millions de clients de “restituer les choses dans leur ordre normal”. Nabila SaIdoun