Pour se déplacer en véhicule d'un point à un autre à Alger, il est impératif, au plan temporal, de prendre des précautions pour ne pas louper son rendez-vous. En effet, la capitale est totalement saturée. Des routes étroites, aires de stationnement inexistantes, des carrefours bloqués et des conducteurs stressés, c'est en somme le visage quotidien de la capitale. Selon une étude réalisée par le ministère es Transports, celle-ci révèle que plus de 200 carrefours ont été recensés comme sites critiques. Les plus importants des points noirs sont en nombre de trois, la place du 1er Mai en l'occurrence, le Val d'Hydra ainsi que Garidi 2. Et pour cause, 305 000 voitures convergent vers Alger dont 75 000 y transitent provoquant ainsi d'interminables embouteillages. La voie express menant vers Alger, à elle seule, supporte plus de 120 000 véhicules dont 900 sont des poids lourds. Pour décongestionner le trafic, les pouvoirs publics se concentrent sur une stratégie de développement bien particulière, le développement du transport collectif de masse, entre autres, la voie ferrée, le métro, le tramway. Mais en premier lieu, il a été jugé nécessaire de compter sur les moyens existants déjà notamment de renforcer les capacités de l'Etusa. Dans le même contexte, il est important de signaler que les autorités ont relancé en 2004 le chantier du métro, lancé la construction d'une première ligne de 23 km du tramway et entamé l'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue d'Alger. La mise en service de la première ligne du métro entre la Grande Poste (centre-ville) et Hai El Badr (est) sur 9,1 km et du nouveau train électrique reliant la banlieue Est à celle de l'Ouest sur plus de 120 km sont prévus au courant de l'année 2009, alors que la livraison de la première ligne de tramway entre le centre-ville et Dergana (banlieue est) sur 23 km est programmée pour 2010. Ce dernier pourra transporter 185 000 personnes par jour, selon les données officielles. A tous ces projets s'ajoute également la réalisation de parcs pour la capitale, soit quatorze projets au total. 7 sont d'une capacité de 5084 places alors que les six autres sont en phase d'étude. Ces parkings seront construits à El Biar, El Madania, El Harrach, Sidi M'Hamed ou encore Kouba. D'ailleurs, un appel d'offres a été lancé pour la réalisation du premier parking sis à Sidi Yahia. En matière d'infrastructures routières, les autorités locales proposent de poursuivre les travaux de dédoublement des axes routiers stratégiques, à savoir les RN 24, 36 et 11. En outre, les autorités comptent aussi sur l'ouverture prévue en 2009 du deuxième périphérique autoroutier long de 65 km et contournant Alger, pour absorber une partie du trafic dont celui qui transite d'est en ouest. Deux autres périphériques devraient être réalisés d'ici à 2015. Le premier reliera, sur une distance de 100 km, Tipaza (ouest) à Bordj Menaiel (est) et le second les villes de Khemis Miliana (90 km à l'ouest d'Alger) à celle de Bordj Bou Arréridj (250 km à l'est d'Alger) sur 300 km.