Solution n Depuis 2005, la wilaya a initié plusieurs actions dans le sens de générer un trafic plus ou moins fluide. La saturation du réseau routier de la capitale a commencé en 2000. Cinq années plus tard, c'est l'explosion du parc automobile. Des chiffres : au début du siècle, Alger compte 680 000 véhicules. En 2005, on en recense 980 000, soit une hausse de 44%. Une année auparavant, il a été relevé 2,2 millions de déplacements motorisés par jour. Ce qui est énorme. «Il est temps de prendre des mesures, ne serait-ce que pour créer un nouveau partage de voirie et une organisation dans l'espace et dans le temps de la circulation routière», disait, en 2005, le directeur des transports de la wilaya, Yahia Bendjoudi. La première mesure prise était la mise en place d'un plan de circulation. Ce dernier est en vigueur depuis le 1er juin 2005. A la faveur de ce plan, les poids lourds ont été interdits de circulation dans plusieurs artères de la wilaya. Dans certaines communes, le passage de ces engins est autorisé uniquement la nuit. La circulation durant la nuit a été signifiée aussi aux livreurs de marchandises. «Le plan a donné des résultats très significatifs : le test a été fait lors de la rentrée sociale, où nous avons constaté quand même une meilleure fluidité que celle observée en 2004 malgré l'augmentation du parc en cette année d'environ 97 000 véhicules», a estimé M. Bendjoudi. La réorganisation de la circulation automobile à Alger est intervenue deux mois après l'entrée en vigueur des «nouvelles dispositions de délit» apportées au code de la route. Entre autres dispositions, le retrait du permis de conduire. L'autre mesure prise pour assurer une meilleure fluidité du trafic concerne l'augmentation des capacités de stationnement. Début 2007, les services de la wilaya ont recensé près de 800 parkings sauvages d'une capacité de 52 000 places. Un programme portant réglementation de cette activité a été initié par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Jusqu'en mars dernier, 13 parkings ont été réglementés, selon la wilaya. Par ailleurs, un programme portant réalisation de huit parkings à étages pour une capacité totale de 4 850 places a été tracé en 2006. Le directeur des transports a annoncé, le 25 octobre dernier, la réception de 6 000 places en décembre 2008. Ce qui portera les capacités de la ville en la matière à 14 000 places contre 9 000 actuellement. Le besoin de la capitale en places de stationnement a été évalué à 75 000. Parallèlement, un projet d'étude et d'équipement de 100 carrefours en feux tricolores a été lancé pour l'élimination des principaux points noirs. Ce projet, plusieurs fois réitéré, n'a pas encore connu de concrétisation. Dernière trouvaille des responsables du secteur : la ligne bleue. Depuis le 6 octobre, sur le tronçon routier Réghaïa-Zéralda, un couloir a été réservé aux véhicules transportant trois personnes ou plus. Cette mesure, toujours en période d'essai, n'est pas respectée eu égard à la congestion de la circulation. «Les actions entreprises ne peuvent, à elles seules, constituer une solution définitive », conclut-on.