La Conseillère fédérale, Doris Leuthard, s'est rendue à Alger les 5 et 6 décembre 2008 pour la négociation d'un accord de libre-échange entre la Suisse et l'Algérie, troisième marché africain des entreprises helvètes derrière l'Afrique du Sud et l'Egypte. La Suisse, à l'instar des autres pays étrangers, cherche à accroître ses investissements. C'est pourquoi la Conseillère fédérale Doris Leuthard s'est rendue à Alger, pour approfondir les accords économiques entre les deux pays. La Suisse axe sur la mise en place d'un accord de libre-échange allant au-delà des accords déjà passés de protection des investissements et de non-double imposition. D'autant plus que l'Algérie, qui est le 3e exportateur mondial de gaz naturel et 10e de pétrole, avait vraiment tiré profit de la flambée des prix en doublant son produit national brut de 85 milliards de dollars en 2004 à 158,7 milliards l'an dernier, ce qui lui a permis d'accumuler une réserve de près de 200 milliards, dont une partie est destinée à être investie dans la modernisation du pays ; c'est pourquoi des entreprises étrangères spécialisées dans les infrastructures ont beaucoup d' investissements en perspective. Ce qui est remarquable c'est que les entreprises suisses présentes en Algérie sont déjà nombreuses. En 2006, Stadler Rail a décroché un contrat de 580 millions de francs pour livrer des trains légers pour la banlieue d'Alger. Jelmoli et Valartis, les deux groupes suisses associés dans la construction de complexes multifonctionnels - galerie marchande, espace de loisirs et bureaux -, investissent 58 millions de francs dans la capitale algérienne. D'autres multinationales suisses - ABB, Roche, Clariant, Nestlé - ont pignon sur rue depuis plusieurs décennies. Il est important de rappeler que les exportations suisses vers l'Algérie se sont élevées à 393,6 millions de francs l'an dernier, soit une augmentation de 58,5% par rapport à 2006. Saâdia A.