La Direction des travaux publics de la wilaya d'Alger a entrepris un vaste programme devant répondre essentiellement aux problèmes de congestion de la circulation. Il a pour objectifs, la densification du réseau routier par de nouvelles réalisations ou l'augmentation des capacités existantes (élargissement, dédoublement), le traitement des points de congestion, l'amélioration des zones carrefours par le greffage de bretelles supplémentaires pour le cas d'échangeurs, le maintien d'un niveau de service appréciable du réseau par des campagnes d'entretien annuel et d'entretien courant. Cela est évidemment suivi par la prise en charge de l'environnement immédiat, à savoir le traitement paysager à la fois pour le réseau en exploitation ainsi que pour le cas des projets en cours de réalisation pour lesquels des études spécifiques sont intégrées. Parallèlement, la DTP à la charge des actions d'aménagement des ports de pêche et de plaisance, la protection du rivage subissant les actions à la fois naturelle et humaine, l'entretien des infrastructures aéroportuaires (aéroport international Houari-Boumediene). Réseau structurant du schéma directeur routier En plus des infrastructures appelées à être modernisées, réhabilitées ou devant connaître des augmentations de capacités, compte tenu des aléas de la circulation, la DTP a également pour mission de concrétiser le réseau structurant entrant dans le programme du schéma directeur routier initié par la tutelle, comme l'explique le directeur des TP Mohamed Rabhi, l'ossature principale de ce schéma projette la réalisation d'une ceinture entourant la capitale, laquelle sera densifiée par l'exécution de pénétrantes et radiales. “L'exécution des actions entrant dans ce programme obéit toutefois à des paramètres comme la maturation des études, la demande enregistrée en matière de besoin d'amélioration de capacités ou de fluidification de la circulation, des enveloppes financières allouées, de l'interdépendance des projets en matière d'incidence sur la congestion de la circulation qui connaîtra d'ailleurs un paramètre important”, précise-t-il. Il faut savoir qu'au titre de ce programme, les actions concrétisées depuis 2004 sont l'échangeur du 1er-Mai, la liaison pénétrante des Anassers avec l'autoroute de l'Est, le carrefour de la place Addis-Abeba, la radiale Oued Ouchayah dans sa section Rocade-Sud-RN11 à Baba Ali, les carrefours Clairval et Chevalley, le dédoublement de la RN8 entre la Rocade-Sud et les Eucalyptus, la liaison Fernane-Hanafi-avenue de l'ALN, le carrefour du Club-des-Pins, l'échangeur des Bananiers et le carrefour de Bouchaoui. En cours de réalisation, sept opérations sont inscrites : le carrefour Khelifa-Oulmane, les carrefours la Concorde, Aïn Allah, Fernane-Hanafi et les dédoublements de la RN36, RN24 et RN11. À ces actions s'ajoutent deux grands projets structurants traversant le territoire de la wilaya confiés par la DTP à l'Agence nationale des autoroutes. Il s'agit de la 2e rocade autoroutière d'Alger qui va de Zéralda sur la Rocade-Sud à Boudouaou, en traversant plusieurs localités comme Souidanïa, Douéra, Khraïcia, Birtouta, Baraki, les Eucalyptus, d'une part, et la section de l'autoroute Est-Ouest entre Hamadi et Dar El-Beïda où la DTP a la charge de la libération d'emprises et la déviation des contraintes multiréseaux. Les projets prévus en 2008 La DTP s'apprête à lancer incessamment 11 projets, à savoir le parachèvement de la route interquartiers de Kouba, de la liaison boulevard Djilali-Lyabès vers Haï El-Badr et son prolongement vers le tunnel Oued Ouchayah, de l'échangeur de la RN5 E, desserte de l'aéroport, le greffage de bretelles d'échangeur Garidi-pénétrante des Annassers, le désengorgement du chemin Doudou-Mokhtar à Ben Aknoun, le prolongement de l'évitement de Aïn Taya jusqu'à Bordj El-Bahri, l'aménagement du carrefour Châteauneuf (trémie), du carrefour de la place Allende à Hydra, l'évitement de la ville de Saoula (RN63), le dédoublement du CW111 entre Draria et Baba Hassan, la réalisation de 4 passerelles à Bouaki (haouch Béga), Birtouta (haouch Marius), Birkhadem (à hauteur du marché communal), Aïn Naâdja (à hauteur de la Côte AADL). Durant cette année, la DTP réceptionnera 9 projets. Il s'agit des carrefours de la Concorde à Bir-Mourad-Raïs et de Aïn Allah à Dély-Ibrahim, de la deuxième section de la RN24 entre Verte-Rive et Bordj El-Bahri en continuité de la section déjà livrée entre les Pins-Maritimes et Verte-Rive, la RN36 entre Tessala El-Merdja et Baba Hassan, l'évitement de Ouled Fayet, le dédoublement de la RN11 entre Club-des-Pins et les Dunes, la réalisation de l'éclairage de la radiale Oued Ouchayah (entre la Rocade-Sud et la RN11), de l'éclairage de la RN8, le carrefour Fernane-Hanafi. Les projets au stade de l'étude concernent la livraison du tronçon du tunnel Oued Ouchayah vers la radiale qui traverse cette commune, le tronçon Frais-Vallon-avenue des Fusillés, la liaison Addis Abeba-Oued Knis par le tunnel, la liaison cité Malki-Bir Mourad Raïs, Oued Knis, le carrefour RN5-pénétrante des Bananiers, le dédoublement des chemins de wilaya de la zone Est d'Alger (CW121, 122, 145, 149), la liaison Rocade-Sud RN36 (Dély-Ibrahim-Bab Hassan) constituent l'évitement des localités d'El-Achour et Draria, le dédoublement du CW14 entre Bentalha et Sidi-Moussa dont la section Rocade Sud-Bentalha et en cours de réalisation, le dédoublement de la RN61 entre la Rocade-Sud (échangeur Oued Smar) et Sidi-Moussa en passant par Baraki. La problématique de l'entretien Ceci étant, et en raison du parc automobiles sans cesse croissant, des mesures sont prises afin d'améliorer les conditions de la circulation, notamment par le traitement des points de congestion, l'augmentation de la capacité de certains axes en fonction des possibilités, la création de nouvelles liaisons permettant l'évitement des zones à forte densité de population. Des opérations ont été déjà concrétisées dans ce cadre comme le carrefour des Deux-Bassins à Ben Aknoun, le dédoublement du CW111 reliant El-Achour à Draria, le dédoublement du CW113 entre El-Achour et Sebala, le carrefour de la place Maurétania, l'évitement de Baba Hassan, l'évitement de Aïn Taya et le dédoublement du CV2 entre Bab-Ezzouar et Oued Smar. Parallèlement, la DTP se charge de l'entretien courant de toutes ces infrastructures routières par l'intermédiaire de ses treize subdivisions (une par circonscription administrative) auxquelles s'ajoutent deux autres subdivisons pour les travaux maritimes et le parc à matériel. Elles viennent en appoint pour la fourniture de la logistique au niveau des RN, CW et voies express, soit en dehors des agglomérations. 830 agents sont constamment mobilisés auxquels s'ajoutent 1 200 ouvriers de l'Epic Asrout ayant la charge d'entretenir le réseau routier au niveau de 28 communes intra muros de la capitale. Au total, ce sont plus de 2 000 agents affectés par la wilaya pour les différentes tâches d'entretien périodique. Pour la seule année 2007, la DTP a réalisé 112 km de routes au niveau de la wilaya dont 50 concernent les RN et voies express. Le programme à lancer devant traiter 104 km de chemins communaux est d'un montant de 200 milliards de centimes, alors que 4 500 milliards de centimes ont été engagés pour les réalisations liées au quinquennal. Le taux de réalisation a atteint jusqu'à l'heure actuelle plus de 60%. Des chiffres à donner le tournis, mais à la mesure des ambitions de la capitale dont on veut faire une mégapole méditerranéenne digne de ce nom. En réunissant les maires d'Alger récemment, le wali Mohamed-Kebir Addou n'a pas manqué de les sensibiliser sur la question. Pas moins de neuf recommandations leur ont été faites concernant notamment la réhabilitation des quartiers, la revalorisation du patrimoine communal, la gestion du foncier, la lutte contre les constructions illicites et l'habitat précaire, l'hygiène publique, la lutte contre les marchés informels et l'organisation du plan Orsec. Des points qui sont en droite ligne avec la volonté des services compétents. Les grands projets structurant à l'horizon 2010 et 2011 que la wilaya s'attelle à concrétiser tels que la révision du Pdau, l'aménagement de la baie d'Alger, le relogement de milliers de familles, la lutte jusqu'au bout contre la bidonvillisation (40 000 baraques dans la capitale), les percées qui permettront aux Algérois de ne plus tourner le dos à la mer, les futurs pôles universitaires (facultés de médecine et de droit), le métro, le tramway, les six téléphériques, les parkings au même nombre d'une capacité globale de 9 000 places, sont autant de signes incitant à mieux voir la capitale. Les infrastructures sportives en cours de réalisation ou celles qui seront lancées prochainement ne suggèrent-elles pas à l'organisation des jeux Olympiques de 2016 ? Pourquoi pas. ALI FARES